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Le groupe salafiste Sharia4Belgium condamné pour terrorisme en Belgique

Plusieurs membres du groupuscule salafiste, dont le leader Fouad Belkacem, ont été condamnés mercredi pour avoir formé une "organisation terroriste". Sharia4Belgium recrutait pour le jihad en Syrie.

Le chef et plusieurs membres du groupuscule islamiste belge Sharia4Belgium ont été reconnus coupables, mercredi 11 février, d'avoir formé une "organisation terroriste" à l'issue d'un procès placé sous haute sécurité, un mois après les attentats de Paris et le démantèlement d'une cellule planifiant des attaques en Belgique.

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Bien qu'il nie ces accusations, Fouad Belkacem, 32 ans, idéologue et principal prédicateur de Sharia4Belgium, a été condamné par le tribunal correctionnel d'Anvers à 12 ans de prison pour avoir dirigé ce groupe d'inspiration salafiste, considéré comme le premier pourvoyeur en Belgique de combattants pour la Syrie. "Belkacem est responsable de la radicalisation de jeunes pour les préparer à un combat armé salafiste au sein duquel il n'y a pas de place pour les valeurs démocratiques", a déclaré le juge.

Sept autres prévenus présents au procès ont été condamnés à des peines de trois à cinq ans, pour certains avec sursis.

Procès sous haute sécurité

Le procès de 46 des membres du groupuscule islamiste Sharia4Belgium s’était ouvert, sous haute sécurité, lundi 29 septembre, à Anvers. De tous les prévenus, seuls neuf s'étaient présentés aux audiences. Les 37 autres sont soupçonnés d'être toujours en  Syrie ou d'y être décédés. Certains sont soupçonnés d'y avoir commis des atrocités

À l'issue de ce procès, un hélicoptère de la police était positionné au-dessus du palais de justice d’Anvers et les forces de l'ordre, lourdement armés, présentes en nombre aux abords de l’édifice.

Créé en 2010, le groupuscule salafiste avait annoncé sa dissolution il y a deux ans, mais ses anciens membres sont soupçonnés d'avoir continué à recruter. Au total, quelque 10 % des 300 à 400 Belges partis au combat depuis 2012 auraient été proches de certains des membres de Sharia4Belgium.

Avec AFP