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Des policiers, dont le patron de la PJ parisienne, en garde à vue

Plusieurs policiers et ex-policiers ont été placés mercredi en garde à vue, soupçonnés de fuites dans le cadre d’une enquête judiciaire. Bernard Petit, le patron de la PJ, fait partie des personnes interpellées.

Des policiers et anciens policiers ont été placés en garde à vue par l'Inspection générale de la police nationale pour des "suspicions de fuite dans le cadre d'une enquête judiciaire", a indiqué mercredi 4 février le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Parmi eux figure le patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit. L'enquête porte sur des fuites dans un dossier instruit à Paris, a-t-on appris de sources concordantes, qui ont confirmé une information d'Europe 1. Le chef de cabinet de Bernard Petit, Richard Atlan, a également été interpellé.

Bernard Petit, à la tête du Quai des Orfèvres depuis sa nomination en décembre 2014 par Manuel Valls, avait succédé à Christian Flaesh, lui-même limogé pour une "faute déontologique" après une affaire similaire.

Les fuites concerneraient une affaire impliquant Christophe Rocancourt

Selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, les fuites qui ont débouché sur l'ouverture de cette enquête confiée à la "police des polices" remontent à "plusieurs semaines", mais il n'a pas donné de détails sur l'identité ni le nombre de personnes concernées.

"Si au terme de ces gardes à vue, il apparaît que des manquements graves ont été commis par des policiers ou d'anciens policiers, je serai d'une fermeté absolue et je serai intraitable à l'égard de tous ceux qui au sein de mon administration ne se conforment pas rigoureusement aux règles", a insisté Bernard Cazeneuve devant la presse.

Selon les premiers éléments, les fuites concerneraient une affaire impliquant Christophe Rocancourt, surnommé "l'escroc des stars", mis en examen et écroué en octobre 2014.

Déjà sous le coup d'une condamnation pour "abus de faiblesse" sur la réalisatrice Catherine Breillat, Christophe Rocancourt était soupçonné d'avoir laissé entendre à plusieurs personnes en difficulté avec la justice ou l'administration qu'il pouvait intervenir en leur faveur, contre rémunération.

Avec AFP

Tags: France, Police, Justice,