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Sudan, dernier mâle de l'espèce des rhinocéros blancs du Nord, vit dans la réserve d'Ol Pejeta, au centre du Kenya. Trop vieux pour se reproduire, son espèce est menacée. Pour la sauver, la science tente la fécondation in-vitro de la dernière chance.

Comment sauver de l'extinction la sous-espèce des rhinocéros blancs du Nord, presque réduite à néant par le braconnage et les conflits ? C'est la question à laquelle les défenseurs de l'environnement et les scientifiques, réunis mardi 27 janvier à Ol Pejeta, ont tenté de répondre.

Et c'est une course contre la montre, qui est lancée pour sauver l'espèce. Dans son enclos, Sudan, l'un des cinq derniers rhinocéros blancs du Nord dans le monde, vit avec deux femelles, mais il serait devenu trop vieux pour pouvoir se reproduire.

La fécondation in-vitro de la dernière chance

Pour sauver l'espèce, la science s'avère être l'unique option. La meilleure chance de reproduction semble la conception d'un "bébé rhinocéros éprouvette", par fécondation in-vitro, via une femelle porteuse d'une autre sous-espèce, le rhinocéros blanc du Sud, espèce moins menacée dans l'immédiat.

"Notre combat, c'est de déterminer ce qui est scientifiquement possible dans le court délai qui nous est encore imparti", a expliqué à l'AFP Richard Vigne, directeur général d'Ol Pejeta.

Comme le reste de l'espèce, le rhinocéros blanc du Nord a souffert du braconnage qui n'a cessé de s'intensifier ces dernières années. La corne de l'animal est très recherchée en Asie pour ses prétendues vertus médicinales et au Yémen pour la fabrication de manches de dagues traditionnelles. Elle est revendue entre 60 000 et 80 000 dollars (53 000 à 70 000 euros) le kilo au marché noir, environ deux fois le cours actuel de l'or.

Avec AFP