Un attentat-suicide a fait dix morts à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan où l'offensive de l'armée régulière contre les Taliban se poursuit. Selon l'ONU, quelque 360 000 civils ont déjà fui la zone depuis le début des combats.
Reuters - Un attentat suicide à la voiture piégée a fait dix morts lundi près de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan où les forces de sécurité poursuivent leur offensive contre les insurgés taliban.
Le kamikaze s'est fait exploser dans une file de voitures à un barrage de sécurité des environs de la principale ville de la région, tuant deux paramilitaires et huit civils, a déclaré un porte-parole de la police, Fazal Naeem.
"Il visait le barrage de sécurité mais n'a pu atteindre les soldats à cause de la file d'attente", a-t-il expliqué. L'attentat n'a pas été revendiqué.
Les forces pakistanaises de sécurité ont lancé jeudi une offensive de grande envergure dans la vallée de Swat, à 130 km au nord-ouest d'Islamabad, provoquant un exode massif des habitants. Quelque 360.000 civils ont fui la zone des combats ces derniers jours et on s'attend à ce que 500.000 personnes au total évacuent la région, indique le dernier pointage du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, a affirmé aux journalistes que 700 taliban et vingt soldats avaient été tués depuis le déclenchement de l'opération.
"L'opération se poursuivra jusqu'à ce que le dernier taliban soit chassé", a-t-il ajouté. "L'opération se poursuit avec succès. Notre stratégie a fonctionné."
"Nous ne leur donnons aucune chance. Ils sont en fuite. Ils ne s'attendaient pas à une telle offensive", a encore déclaré Rehman Malik.
L'armée pakistanaise faisait état dimanche de près de 200 combattants islamistes tués en vingt-quatre heures dans la vallée de Swat et le district voisin de Shangla, un chiffre impossible à vérifier par des sources indépendantes.
Des avions de combat ont bombardé lundi des positions des taliban, alors qu'un couvre-feu maintenait les habitants de la région confinés chez eux. Dimanche, l'armée avait levé cette restriction pendant neuf heures pour permettre aux habitants d'évacuer leurs maisons.