Au moins 16 personnes ont péri samedi lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années a explosé dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria.
Une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années a explosé, samedi 10 janvier, dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, faisant au moins 16 morts et plus de 20 blessés, a annoncé la police locale.
"Les engins explosifs étaient attachés autour de son corps et la fille n'avait pas l'air d'avoir plus de dix ans", a déclaré un policier.
Selon les services de sécurité nigérians, la bombe a explosé à 12 h 15 (11 h 15 GMT). Seize corps au moins ont été dénombrés dans un hôpital en milieu d'après-midi, a déclaré à Reuters Zakariya Mohammed, membre d'une unité civile ayant aidé à transporter les blessés. Il a cité le chiffre de 27 blessés à l'hôpital médical de Borno et indiqué que d'autres personnes étaient transférées dans d'autres établissements.
Boko Haram multiplie le recours aux femmes et aux fillettes
Il n'y a pour l'instant aucune revendication. Cependant, depuis six ans et le début de son combat pour imposer un État islamique rigoriste au Nigeria, le groupe rebelle Boko Haram a multiplié le recours à des femmes et des fillettes pour mener des attentats.
Selon Ashiru Mustapha, membre d'un groupe local d'auto-défense cité par l'AFP, la bombe a explosé alors que l'enfant faisait l'objet d'une fouille à l'entrée du marché. Ce dernier doute qu'il s'agisse d'un acte délibéré de la fillette. "Elle avait une dizaine d'années et je doute fort qu'elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps," a-t-il déclaré.
Cet attentat intervient une semaine après une attaque meurtrière de Boko Haram sur le village de pêcheurs de Baga dans l'État de Borno (nord), peut-être la plus sanglante de celles menées depuis six ans par le groupe islamiste.
Avec AFP