Dans un entretien accordé au journaliste de France 24 Taoufik Mjaied, Mehdi Jomaâ a déclaré qu'il souhaitait "beaucoup de courage" à son successeur, Habib Essid. "Je le dis clairement : je ferai tout mon possible, et j'ai déjà commencé, pour que la passation se passe dans les meilleures conditions. Moi, je définis ce nouveau système politique comme une course de relais. Il faut que chacun, chaque coureur, coure vite. Il faut aussi bien passer le relais. Donc il aura le relais, je lui préparerai les choses, dans les meilleures conditions ça se passera, et je lui souhaite bonne course."

Le chef du gouvernment, qui avait affirmé avoir été approché pour rester Premier ministre, a également expliqué les raisons de son refus. "J'ai respecté mes engagements qui consistaient à finir ma mission et à partir." "Partir, c'est aussi exercer la démocratie", a-t-il ajouté, en insistant sur sa volonté de montrer l'exemple et d'instaurer l’alternance dans les mœurs politiques tunisiennes.

Mehdi Jomaâ a dressé le bilan de l'action de son gouvernement. Il a salué les avancées tunisiennes en matière sécuritaire. "On a énormément travaillé pour chasser la menace terroriste sur la Tunisie et la Tunisie est beaucoup plus en sécurité aujourd'hui." Par ailleurs, il a souligné la qualité de la dernière campagne électorale. "Tout le monde salue la neutralité de l'État" pendant la campagne, a-t-il affirmé.