
Le groupe de loisirs Club Méditerranée devrait passer sous le contrôle du fonds d’investissement chinois Fosun, désormais seul acheteur potentiel après le retrait, vendredi, de l'offre de l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi.
Le rideau est tombé vendredi 2 janvier sur la plus longue bataille de l’histoire boursière française, débutée en mai 2013. L’homme d’affaires italien Andrea Bonomi a finalement jeté l’éponge et décidé de ne pas relever son offre sur Club Méditerranée ("Club Med"), abandonnant ainsi la célèbre marque au fonds d’investissement chinois Fosun.
Le groupe chinois, propriété du milliardaire Guo Guangchang, a fait une offre de rachat de 24,60 euros par action - ce qui valorise la société française à 939 millions d’euros. La première offre présentée par le conglomérat n'était que de 17 euros par action.
"Le scénario actuel et les niveaux de valorisation ne justifient pas d’étudier plus avant un investissement potentiel dans Club Med", a dit Andrea Bonomi dans un communiqué publié vendredi, avant la date-butoir du 7 janvier fixée par l’Autorité des Marchés financiers (AMF) pour une éventuelle surenchère.
L’action Club Med a terminé à 25,09 euros vendredi.
"Bataille acharnée" pour le Club Med
Global Resorts précise vendredi dans son communiqué que les actions Club Med qu’il détient seront soit cédées dans le cadre de l’offre de Gaillon Invest II, soit vendues sur le marché.
Personne n’était immédiatement disponible chez Club Med pour commenter l’annonce du retrait de Global Resorts.
Guo Guangchang et Bonomi se sont livrés une bataille acharnée qui a plongé le groupe de loisirs en difficulté.
Dans sa dernière offre, comme dans la précédente, Fosun est majoritaire dans Gaillon II, son véhicule d'investissements, avec comme associés le tour-opérateur chinois U-Tour, la compagnie d’assurance portugaise Fidelidade, filiale de Fosun, le fonds Ardian et le management du groupe.
L’industriel Nelson Tanure, avec lequel le Club Med doit construire son quatrième village au Brésil, a confirmé qu’il pourrait prendre une participation allant jusqu’à 20 % du capital de Gaillon II après la clôture de l’offre.
Par ailleurs, des discussions sont en cours avec d’autres partenaires potentiels, "si besoin", a récemment indiqué à la presse le PDG du Club Med, Henri Giscard d’Estaing.
Avec Reuters