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Piratage de Sony : les États-Unis "répondront" à la Corée du Nord, dit Obama

Le président américain Barack Obama a promis vendredi que les États-Unis "répondront" à la Corée du Nord après la cyberattaque subie fin novembre par Sony Pictures et dont le FBI accuse Pyongyang d'être responsable.

Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé, vendredi 19 décembre, que les États-Unis "répondront" à la Corée du Nord après le piratage informatique dont a été victime le studio de cinéma Sony et derrière lequel Washington voit la main de Pyongyang.

"Ils ont provoqué beaucoup de dégâts et nous répondrons. Nous répondrons de manière proportionnée et nous répondrons à un moment, à un endroit et d'une manière que nous choisirons", a prévenu le président américain lors d'une conférence de presse, tout en excluant qu'un autre pays ait agi avec la Corée du Nord.

>> À lire sur France 24 : "Piratage de Sony : Pyongyang y es-tu ?"

Barack Obama a également estimé que Sony avait fait "une erreur" en annulant la sortie du film "The Interview", normalement prévue pour le 25 décembre.

"Oui je pense qu'ils ont fait une erreur", a répondu Barack Obama interrogé lors d'une conférence de presse sur le retrait de ce film décidé par Sony. "Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer une censure ici aux États-Unis", a martelé le président.

"Pire attaque informatique jamais vécue aux États-Unis"

"Nous ne nous sommes pas couchés, nous n'avons pas capitulé" devant les pirates informatiques, qui avaient aussi menacé de s'en prendre aux salles de cinéma qui montreraient cette parodie d'un complot de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen, a assuré vendredi de son côté sur CNN Michael Lynton, le directeur général de Sony Pictures.

"Nous avons toujours souhaité que le public américain voie ce film", a-t-il insisté, qualifiant ce piratage de "pire attaque informatique jamais vécue aux États-Unis".

Interrogé sur sa réaction aux déclarations du président, le patron de Sony a jugé "dommage que dans ce cas précis, le président, la presse et le public se trompent sur ce qui s'est réellement passé".

Le FBI avait annoncé un peu plus tôt vendredi que la Corée du Nord était à l'origine du piratage informatique contre le studio de cinéma Sony, la plus grave cyberattaque jamais menée contre les États-Unis selon lui, ce que Pyongyang a aussitôt démenti.

"Le FBI a suffisamment de preuves pour conclure que le gouvernement nord-coréen est responsable de ces actions", a-t-il dans un communiqué, estimant qu'il s'agissait d'un "comportement inacceptable pour un État".

Le conseiller politique de la Corée du Nord à l'ONU à New York, Kim Song, a rapidement réagi pour nier toute implication de Pyongyang. "Notre pays n'a aucun lien avec ce hacker", a-t-il déclaré à l'AFP.

Avec AFP