Le président par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando, a prêté serment mardi. Sa nomination sera entérinée par la Cour constitutionnelle, vendredi, tournant ainsi la page de 27 ans de règne de Blaise Compaoré.
Michel Kafando a prêté serment, mardi 18 novembre, en tant que président intérimaire du Burkina Faso, dans l’attente d’élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir dans l’année. Sa nomination sera entérinée par la Cour constitutionnelle, vendredi, tournant ainsi la page de trois décennies de règne de Blaise Compaoré.
C’est désormais une course contre la montre dans laquelle s’engage l’ancien ambassadeur de l’ONU, âgé de 72 ans. Mercredi sera nommé le Premier ministre de la transition et s'ensuivra, jeudi, l’annonce du gouvernement.
Vendredi, enfin, une cérémonie de passation des charges entre le lieutenant-colonel Isaac Zida et le nouveau président de la transition sera organisée. Seront présents les présidents du Ghana, du Sénégal, du Togo et de la Mauritanie, quatre pays qui ont aidé à la gestion de cette crise burkinabè.
Lasse de la corruption de l'ancien régime et désireuse de changement, la rue burkinabè avait chassé le chef de l'État Blaise Compaoré le 31 octobre dernier, car il souhaitait modifier la Constitution pour se maintenir à la présidence. Le président Kafando s’est déclaré "conscient" de détenir "un pouvoir qui appartient au peuple", lors de son discours d’investiture.
Avec AP et AFP