Mokhtar Lamani a été le représentant de l'ONU et la Ligue arabe en Syrie de septembre 2012 à mars 2014. Le diplomate canadien avait démissionné peu après l’échec des négociations de Genève II.
Dans un entretien accordé à France 24, Mokhtar Lamani s’exprime sur la situation syrienne, "un drame sans équivalent" dans le monde, et sur l’échec de la mission onusienne.
"J’avais cette impression que ça ne marchait pas, que la volonté politique n’y était pas", explique-t-il. À l’absence de volonté politique des parties syriennes, s’ajoutent, selon lui, la profonde division des Syriens et la fragmentation de l’opposition.
"Il n’y a rien qui s’appelle l’opposition en Syrie. Il faut ajouter un "s", il y a des oppositions", dit-il, "les groupes armés, on en avait compté plus de 2 000. Ce qu’ils appellent une brigade, ça peut être cinq personnes comme vingt mille !"