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Le dirigeant de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, est sorti de son silence jeudi. Dans un enregistrement audio il a annoncé avoir accepté les serments d’allégeance émis par des jihadistes de Libye, d’Égypte, du Yémen, d'Arabie saoudite et d'Algérie.

Le leader de l'organisation de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a affirmé jeudi 13 novembre que son "califat" gagnait du terrain dans le monde arabe. Annonçant dans cette allocution que la campagne des alliés contre l'EI était un échec, Baghdadi précise avoir accepté des serments d'allégeance de la part de partisans en Libye, en Égypte, au Yémen, en Arabie saoudite et en Algérie.

Ces propos ont été tenus dans une déclaration attribuée au "calife" de l'État islamique dont le sort demeurait incertain depuis plusieurs jours. Selon Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes, il s’agirait bien d’un enregistrement audio émanant d'Abou Bakr al-Baghdadi.

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Ce message ausio n'est pas daté, mais il comporte une référence à l'annonce faite par le président américain Barack Obama le 7 novembre dernier, de l'envoi de 1 500 soldats américains supplémentaires en Irak.

Cette nouvelle déclaration de Baghdadi arrive également après une série d’allégeances faites à l’organisation de l'EI depuis le Sinaï en Égypte, l’Algérie, le Yémen et la péninsule arabique. "Au-delà des diatribes jihadistes habituelles, il annonce l’expansion de l’État islamique en acceptant les allégeances de fait", explique Wassim Nasr.

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Le dernier ralliement en date est celui des jihadistes d'Ansar Beït al-Maqdess, basés dans le Sinaï. Depuis 2011, le puissant groupe terroriste revendique de nombreux attentats contre les forces de l'ordre égyptiennes. Son ralliement à l’EI est l’un des plus important depuis la proclamation du "califat".

Pour le reste, dans son intervention Abou Bakr al-Baghdadi martèle une nouvelle fois sa propagande : défiance envers la coalition occidentale, appel à détrôner la monarchie saoudienne et à attaquer les chiites partout en Orient. Il répéte également que l’Occident est en train d’instrumentaliser les régimes arabes corrompus. "Cela reste dans la droite ligne de la politique guerrière et terroriste de l’organisation de l’État islamique", observe Wassim Nasr.

Avec Reuters