Des milliers de manifestants on défilé mercredi à Mexico pour exiger du gouvernement que soient retrouvés les 43 étudiants disparus depuis 40 jours dans l'État du Guerrero.
Malgré l’arrestation du "couple impérial" à Iguala, la colère ne faiblit pas au Mexique. Des milliers de manifestants ont défilé, mercredi 5 novembre, dans la capitale Mexico pour exiger du gouvernement que soient retrouvés les 43 étudiants disparus depuis 40 jours dans l'État du Guerrero, au sud du pays.
Menés par les parents, les proches et les compagnons des disparus, les manifestants de tête portaient leurs portraits géants, tandis que retentissait le même cri inlassablement répété : "Vivants ils ont été pris, vivants nous les voulons !".
Cette affaire ne cesse de provoquer l'indignation au Mexique et dans le monde, et prend la tournure d'une crise de confiance envers le gouvernement du président Enrique Peña Nieto.
Cette manifestation a eu lieu au lendemain de l'arrestation des deux présumés instigateurs de l'enlèvement, Jose Luis Abarca, l'ex-maire de la ville d'Iguala, et son épouse Maria de Los Angeles Pineda. Bien que les autorités se soient félicitées de cette prise qui, selon elles, devrait permettre l'émergence de nouvelles pistes permettant de retrouver la trace des jeunes, les manifestants jugent cela bien insuffisant.
"La colère n’a pas pris fin avec l’arrestation d’Abarca"
"La colère provoquée par la disparition des 43 étudiants n'a pas pris fin avec l'arrestation d'Abarca", a indiqué Bardomiano Martinez, sous-directeur de l'école normale rurale d'Ayotzinapa, un bastion de la gauche radicale, dont sont issus tous les disparus. "C'est ce que nous voulons montrer au gouvernement avec cette manifestation. Nous allons nous mobiliser jusqu'à leur retour vivants", a-t-il insisté.
Les recherches tous azimuts menées depuis des semaines par des milliers de membres des forces de sécurité, appuyés de drones et d'embarcations, dans les villages, montagnes et rivières de l'État du Guerrero sont restées infructueuses.
La trace des étudiants de l'école d'Ayotzinapa a été perdue le 26 septembre quand des policiers municipaux et des membres du groupe criminel des Guerreros Unidos ont attaqué avec des armes à feu des autocars dont les élèves s'étaient emparés pour, selon leurs dires, recueillir des fonds. L'attaque a également fait six morts et 25 blessés.
Depuis, une dizaine de fosses clandestines contenant au moins 38 corps non identifiés ont été mises au jour dans la région, faisant craindre le pire quant à l'épilogue de cette affaire mystérieuse.
Avec AFP