Les envoyés spéciaux de France 24 ont rencontré des bénévoles, des activistes, des écrivains, venus exprimer leur soutien aux réfugiés de Kobané, la ville syrienne assiégée par l'organisation de l'État islamique (EI). Reportage.
La situation à Kobané, ville kurde de Syrie devenue ces derniers mois le symbole de la lutte contre l’organisation de l’État islamique (EI), est suivie de très près de l'autre côté de la frontière turque.
Et ce, non seulement par les civils syriens qui ont quitté leur ville, mais aussi par des kurdes, venus de toute la Turquie pour leur apporter leur soutien aux combattants qui résistent aux jihadistes. Les envoyés spéciaux de France 24 ont ainsi rencontré des bénévoles, des activistes, des écrivains, tous venus exprimer leur soutien aux réfugiés de Kobané.
"Ils se battent pour le monde entier, pour le Moyen Orient contre l'État Islamique, contre le gouvernement turc, qui doit ouvrir un corridor humanitaire et cesser d'aider les jihadistes", explique Erhan, qui, avec ses amis militants d'extrême-gauche sans origines kurdes, a fait 22 heures de bus pour atteindre la frontière turco-syrienne.
Après les manifestations d'Istanbul l'année dernière, cet activiste politique pense que la lutte contre le président turc Recep Tayyip Erdogan se poursuit ici, auprès des Kurdes. Ankara se refuse toujours à intervenir militairement contre l’EI et à laisser passer des combattants kurdes de Turquie et de Syrie.
Seul le passage des renforts peshmerga, ces combattants kurdes d’Irak, a été autorisé pour aller soutenir leurs congénères à Kobané. Un renfort qui n’est pas passé inaperçu auprès des réfugiés, qui osent désormais le croire : la reprise de Kobané va bientôt commencer.