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L'ex-président libérien Charles Taylor reste en prison

La requête en acquittement formulée devant le Tribunal pénal international pour la Sierra Leone par Charles Taylor, notamment accusé de meurtres, viols et enrôlement d'enfants soldats dans le pays entre 1996 et 2002, a été rejetée.

Reuters - Les trois juges du tribunal pénal international de la Haye jugeant Charles Taylor pour les atrocités commises en Sierra Leone lors du conflit civil de 1996-2002 ont écarté lundi la requête de la défense de l'ancien président libérien en faveur de son acquittement immédiat.

Taylor plaide non coupable de 11 chefs d'accusation dont meurtres, viols, enrôlement d'enfants soldats et esclavagisme sexuel, dans ce pays d'Afrique de l'Ouest voisin du Liberia où plus de 250.000 personnes ont été tuées et de nombreuses autres amputées delibérément par des enfants soldats drogués.

Un avocat de Charles Taylor, Me Morris Anyah, avait argué il y a un mois devant les juges qu'aucune preuve solide n'indiquait qu'il ait pu planifié ou inspiré ces actes, où y avoir participé, sans nier pour autant leur réalité, dont une centaine de personnes sont venues témoigner à la barre.

"L'accusation a produit des preuves susceptibles d'étayer la culpabilité de l'accusé (...) fondées sur sa participation à une entreprise criminelle concertée", a déclaré le président du tribunal, en soulignant que cette constatation ne préjugeait pas de la décision finale des juges sur sa culpabilité.

Après avoir rejeté sa requête en acquittement, courante à ce stade de la procédure devant des tribunaux internationaux, les trois magistrats qui jugent Taylor doivent maintenant fixer la date de l'audience destinée à entendre les arguments de la défense. Selon un de ses avocats, Me Courtenay Griffiths, Charles Taylor lui-même sera son premier témoin à décharge.