
En réaction au siège de la ville syrienne de Kobané par l'organisation de l'État islamique, François Hollande a appelé, avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, à la création d'une zone tampon entre la Syrie et la Turquie.
La France soutient la proposition turque de création d'une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour protéger les personnes déplacées par les combats dans le nord de la Syrie, a annoncé l'Élysée mercredi 8 octobre.
"Le président de la République a insisté sur la nécessité d'éviter le massacre des populations au Nord de la Syrie", a précisé le communiqué publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre le chef de l'État français et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. L’idée de cette zone tampon étant d’"accueillir et protéger les personnes déplacées".
La ville kurde de Kobané, proche de la frontière turque, est assiégée depuis trois semaines par les jihadistes de l'organisation de l’État islamique. La situation à Kobané s’est légèrement améliorée, mercredi 8 octobre, après des frappes aériennes de la coalition internationale qui ont repoussé les combattants de l'EI vers les faubourgs de la ville, dans le nord de la Syrie, ont affirmé des responsables kurdes joints dans la ville assiégée.
Une zone tampon mais pas de renforts
La Turquie empêche pourtant l’acheminement de renforts kurdes vers Kobané. Cela a d'ailleurs provoqué de violentes manifestations kurdes au sud-est de la Turquie.
Lors de leur entretien téléphonique, les présidents français et turc se sont également mis d’accord pour aider davantage l'opposition syrienne modérée qui lutte à la fois contre l’EI, et le régime du président syrien Bachar al-Assad.
Concernant la situation en Irak, les deux chefs d’États ont rappelé leur soutien à l'action menée par les combattants engagés dans la lutte contre l’EI. "Ils ont souligné qu'il n'y aurait de solution durable en Irak que politique, avec la pleine intégration de la population sunnite et de ses représentants", selon le communiqué.
Avec Reuters et AFP