Dans son édition de mardi, le quotidien britannique "The Independent" révèle que le film "United Passions", financé à hauteur de 24 millions d’euros par la Fifa, constitue l’un des plus gros navets de l’histoire du cinéma.
Pas une semaine ne passe sans que la Fédération internationale de football (Fifa) ne soit épinglée dans les médias anglais. Après les affaires du Qatargate et des montres du Mondial-2014 au Brésil, le quotidien britannique "The Independent" se penche sur le film "United Passions", commandé par la Fifa et présenté au 67e festival de Cannes, en mai dernier.
Et le constat est sans appel. Ce long métrage, que l’organisme a financé à hauteur de 24 millions d’euros, pourrait bien entrer au panthéon des plus retentissants échecs financiers du cinéma.
Dans son article, "The Independent" révèle notamment que le film, dans lequel le Français Gérard Depardieu incarne Jules Rimet, un ex-président de la fédération, n’a réalisé que 160 000 euros de recettes depuis sa sortie, en juillet dernier. Le détail de ces recettes, retranscrit par le journal, précise par exemple qu’il a rapporté un peu plus de 5 000 € au Portugal ou encore 2 200 € en Serbie.
La Russie sauve (un peu) la mise
Il n’y a qu’en Russie que le film a connu un – très relatif – succès, avec 115 000 € de recettes. Un résultat à peine plus réjouissant pour la Fifa, qui s’explique très probablement par la notoriété grandissante de Depardieu au pays de Poutine.
Finalement, la Fifa ne sera pas parvenue à transformer l'essai cinématographique d'un point de vue pécuniaire. Un échec au retentissement tout de même modéré, puisque l’organisme reste loin de la zone rouge en matière de finances. L’organisation de la seule Coupe du monde 2014 au Brésil lui avait notamment permis de dégager des recettes de l’ordre d’un milliard d’euros.