![Les États-Unis frappent le cœur de l’EI en Syrie Les États-Unis frappent le cœur de l’EI en Syrie](/data/posts/2022/07/19/1658240017_Les-Etats-Unis-frappent-le-c-ur-de-l-EI-en-Syrie.jpg)
Pour la première fois, les États-Unis ont bombardé, dans la nuit de lundi à mardi, des positions de l'organisation de l'État islamique en Syrie. Les frappes ont notamment visé des positions jihadistes à Raqqa, fief de l'EI.
Pour la première fois depuis le 8 août, date à laquelle a débuté la campagne aérienne américaine en Irak contre l'organisation de l'État islamique, des frappes ont visé dans la nuit de lundi à mardi des positions jihadistes en Syrie. "Je peux confirmer que l'armée américaine et des forces de nations partenaires mènent une action militaire contre les terroristes de l'EIIL [ancien acronyme de l’organisation de l’État islamique, NDLR] en Syrie au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk", a indiqué lundi 23 septembre au soir le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
Cinq "nations partenaires" moyen-orientales - Jordanie, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis - "ont participé ou appuyé" ces frappes, selon le Pentagone. La Jordanie a confirmé sa participation.
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L'EI et le Front al-Nosra étaient visés
Selon un responsable du Pentagone, les raids visaient principalement des positions de l'EI à Raqqa (au nord de la Syrie), le fief de l'organisation de l'État islamique, ainsi que des cibles sur la frontière, très poreuse, entre la Syrie et l'Irak. Les États-Unis ont également ajouté que leurs forces avaient mené huit raids contre des militants du Front al-Nosra, groupe lié à Al-Qaïda, à l'ouest d'Alep.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres, plus de 20 jihadistes ont péri dans des raids sur deux positions de l'EI dans la province de Raqqa, qui ont "détruit complètement leurs véhicules". Par ailleurs, une trentaine de combattants du Front al-Nosra ont également été tués lors de raids dans les provinces d'Idlib et Alep, annonce l'ONG proche de l'opposition syrienne qui surveille l'évolution du conflit civil depuis 2011.
Damas dit avoir été informé
Le président américain Barack Obama avait prévenu le 10 septembre, dans un discours solennel, qu'il se réservait le droit de frapper l'organisation de l'État islamique y compris dans son sanctuaire syrien. Tôt mardi 23 septembre, le ministère syrien des Affaires étrangères a fait savoir que les États-Unis avaient préalablement "informé le représentant de la Syrie auprès des Nations unies que des frappes allaient être menées contre l'organisation terroriste de l'État islamique à Raqqa".
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Face à la percée jihadiste dans le nord-est de la Syrie, le chef de la coalition nationale de l'opposition syrienne, Hadi al-Bahra, a appelé la communauté internationale à mener des frappes aériennes "immédiatement". "Frapper les jihadistes de l'EI uniquement en Irak ne marchera pas, s'ils continuent à opérer, à se regrouper et à s'entraîner en Syrie", a-t-il martelé.
En outre, l'armée américaine a mené lundi 22 septembre quatre nouvelles frappes aériennes en Irak, portant le total des bombardements à 190 depuis le début de l'offensive contre l'EI, selon le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom).
Avec AFP et Reuters