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La droite conservatrice favorite de la course à la présidence

Les Panaméens sont invités à se rendre aux urnes, ce dimanche, pour désigner leur président, leurs députés et leurs maires. Le candidat de la droite, Ricardo Martinelli, est donné favori face à la sociale-démocrate Balbina Herrera.

AFP - Les Panaméens ont commencé dimanche à se rendre aux urnes pour élire leur président pour les cinq prochaines années, un scrutin qui pourrait être marqué par un virage à droite dans ce pays, petit mais stratégique par où transite 5% du commerce mondial.

Les électeurs, environ 2,2 millions au total, ont à choisir entre le candidat conservateur, le milliardaire Ricardo Martinelli qui est donné largement favori, et la sociale-démocrate Balbina Herrera. Ils doivent également choisir leurs 71 députés et leurs maires.

La majorité des bureaux de vote installés dans le pays ont ouvert à 07H00 locales (12H00 GMT) et devraient fermer à 16H00 (21H00 GMT.

En dépit de la popularité du président sortant, le social-démocrate Martin Torijos (56,6% des opinions positives) qui a notamment lancé des travaux d'élargissement du canal de Panama en 2007, ses concitoyens devraient lui préférer le candidat de la droite.

Selon les sondages, Ricardo Martinelli, 57 ans, (Alliance pour le changement) devance Balbina Herrera, une femme ingénieur de 54 ans, (Parti révolutionnaire démocratique) de 11 à 16 points.

Les politologues estiment que la préférence marquée du candidat de droite est liée à l'inégalité des revenus que les sociaux-démocrates n'ont pas comblée dans ce pays de 3,3 millions d'habitants, où la croissance atteindra en 2009 entre 3 et 5% du PIB, en grande partie grâce aux travaux entrepris sur le canal, un investissement de 5,2 milliards de dollars.

En dépit de cette croissance, 28,6% de la population vivent encore sous le seuil de pauvreté et 11,7% dans un état d'extrême pauvreté.

Le troisième candidat en lice est l'ancien président Guillermo Endara, âgé de 71 ans, qui n'aucune chance de l'emporter selon tous les sondages.

Aux côtés des 548 délégués électoraux nationaux, 53 observateurs de l'Organisation des Etats américains (OEA) et environ 70 membres d'institutions latino-américaines veilleront au bon déroulement des élections.