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Téhéran prêt à revoir la peine de la journaliste Roxana Saberi

À l'occasion de la visite du chef de la diplomatie nippone à Téhéran, l'Iran s'est dit prêt à revoir la peine de huit ans de prison infligée à la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, dont la mère est japonaise.

Reuters - L'Iran a fait savoir samedi qu'il reverrait la peine de huit ans de prison infligée à la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, reconnue coupable d'espionnage au profit des Etats-Unis.

Le ministre nippon des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, en visite en Iran, a déclaré que son pays suivait "avec préoccupation" le cas de Saberi, dont la mère est japonaise.

Saberi qui, selon son père, observe une grève de la faim, a été condamnée le 18 avril à huit ans de prison. Son avocat a fait appel.

"Il y a eu une demande de révision la concernant et cette révision se fera sur la base de la justice et de la bonté humaine et islamique", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Manoucher Mottaki lors d'une conférence de presse avec son homologue japonais.

Les autorités judiciaires iraniennes ont assuré que Saberi était en bonne santé et n'était pas en grève de la faim.

Saberi, journaliste pigiste qui détient la double nationalité américaine et iranienne, a été arrêtée fin janvier et accusée de travailler en Iran alors que son autorisation de travailler comme journaliste avait expiré.

Les Etats-Unis ont assuré que les accusations d'espionnage à l'encontre de Saberi, qui a travaillé pour la BBC et pour la radio publique américaine, étaient dénuées de tout fondement et ils ont réclamé sa remise en liberté immédiate.

Téhéran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, affirme que Washington doit respecter l'indépendance de la justice iranienne.