Un nouveau soldat libanais a été enlevé, ce mercredi, par des jihadistes selon les médias locaux. Il s'ajoute aux 28 militaires et gendarmes kidnappés début août lors de combats entre l'armée libanaise et des jihadistes venus de Syrie.
Un soldat libanais a été enlevé par un groupe armé, ce mercredi 17 septembre, dans la région de Arsal, une ville libanaise située à deux pas de la frontière syrienne. Selon l'Agence Nationale d'Information (ANI), les hommes armés en provenance de Syrie, présentés comme étant des jihadistes, ont conduit le militaire vers une zone inconnue.
Cette affaire risque d’accroître un peu plus la tension au Liban, où depuis début août des jihadistes radicaux du Front al-Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, et de l'organisation de l’État islamique (EI) détiennent au total 28 soldats et membres de la gendarmerie en otage. Ils avaient été enlevés lors de combats entre l'armée libanaise et des jihadistes venus de Syrie.
L'EI en a déjà décapité deux, et menace la vie des autres otages si ses revendications ne sont pas satisfaites par Beyrouth. À savoir le retrait de Syrie des combattants du Hezbollah chiite, engagé dans les combats aux côtés de l'armée syrienne contre la rébellion, mais également un échange avec des islamistes détenus dans des prisons libanaises.
En début de semaine, l’armée libanaise a mis en échec une tentative d'infiltration d'éléments armés près de Arsal. Selon le journal L’Orient-Le Jour, "les accrochages ont fait plusieurs morts et blessés parmi les jihadistes qui ont été refoulés".
Le Qatar a affirmé à plusieurs reprises qu’il était prêt à aider le Liban en jouant le rôle de médiateur. Le 15 septembre, le Premier ministre libanais Tammam Salam se trouvait à Doha pour tenter d’avancer sur ce dossier, qui provoque des troubles sécuritaires dans l’Est du pays, où des enlèvements à caractère confessionnels ont lieu entre sunnites et chiites.