Les Vingt-huit ont voté, lundi soir, un nouveau train de sanctions contre la Russie, accusée de s'ingérer dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. Leur entrée en vigueur interviendra dans quelques jours afin de donner une chance au cessez-le-feu.
Réunis lundi 8 septembre à Bruxelles, les 28 États membres de l'Union européenne ont approuvé formellement de nouvelles sanctions économiques contre Moscou, accusé d'avoir déployé des troupes régulières dans l'est de l'Ukraine. Elles entreront en vigueur dans les prochains jours le temps d'évaluer le respect du cessez-le-feu, a indiqué Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.
"L'Union européenne se tient prête à revoir en totalité ou en partie les sanctions qui ont été convenues en fonction de la situation sur le terrain", ajoute la présidence du Conseil européen.
Gazprom toujours épargné par les sanctions européennes
Cette nouvelle batterie de sanctions comprend des mesures renforcées concernant l'accès aux marchés des capitaux, la défense, les biens à double usage civil et militaire et les technologies sensibles, ainsi qu'une nouvelle liste de noms de personnes visées par un gel des avoirs et une interdiction de visa européen.
Selon une source diplomatique européenne, l'UE a ajouté les principaux producteurs et transporteurs de pétrole russes - Rosneft, Transneft et Gazprom Neft - sur la liste d'entreprises publiques interdites d'accès aux marchés de capitaux européens. En revanche, aucune nouvelle sanction ne concerne le secteur gazier et notamment Gazprom, premier producteur mondial de gaz et principal fournisseur de l'Europe.
Avant même cette annonce, la Russie avait annoncé qu’elle répliquerait à toute nouvelle sanction à son encontre.
Poutine et Porochenko maintiennent le dialogue
Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko se sont mis d'accord pour poursuivre le dialogue en vue de mettre un terme au conflit dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le Kremlin.
Au cours d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont discuté "des actions pour faciliter un règlement pacifique de la situation dans le sud-est de l'Ukraine" et "le dialogue va se poursuivre", a déclaré le service de presse du Kremlin dans un communiqué publié lundi, sans plus de détails.
Un porte-parole de Petro Porochenko a précisé que le président ukrainien avait parlé à son homologue russe alors qu'il effectuait une visite symbolique à Marioupol, cité portuaire dans l'est de l'Ukraine. "Pendant l'entretien, les deux parties ont poursuivi leurs efforts de coordination des actions pour soutenir le le cessez-le-feu" conclu vendredi à Minsk, entre troupes ukrainiennes et rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.
Cette conversation, la dernière en date d'une longue série entre les deux dirigeants, intervient alors qu'un fragile cessez-le-feu semble être respecté entre les troupes de Kiev et les séparatistes, malgré des combats sporadiques.
Avec AFP et Reuters