C’est devenu un rituel : en septembre, Apple dévoile son nouvel (ou ses nouveaux) iPhone. Lors de sa grande conférence de rentrée, mardi 9 septembre, la marque à la pomme ne devrait pas déroger à la règle et présenter son iPhone 6. Mais cette fois-ci, le grand show devrait sortir des canons “applesques” du genre. 

L’annonce intervient sur fond de polémique sur la sécurité des services Apple, après la fuite retentissante, la semaine dernière, des photos dénudées de célébrités. C’est, en effet, en accédant aux comptes iCloud (le service de stockage en ligne d’Apple) que les pirates ont pu mettre la main sur une partie des clichés. Le groupe devra donc rassurer sur ce point.

La plupart des observateurs semblent, en outre, convaincus qu’il est l’heure pour le géant américain de se mettre à la montre connectée. La conférence de rentrée devrait donc être l’occasion pour Apple d’ouvrir un nouveau front après le smartphone en 2007 et les tablettes en 2010. Les investisseurs, inquiets du manque apparent de nouveauté dans la besace d’Apple, demandent depuis longtemps que la firme de Cupertino réduise sa dépendance à l’iPhone et l’iPad.

Tim Cook, le patron d’Apple, a intérêt à frapper fort lors de sa présentation. L’attente suscitée par les nouveautés de rentrée de la marque à la pomme telle qu'une queue - plus ou moins spontanée - s’est déjà formée depuis quelques jours devant l’Apple Store de New York alors même que le groupe n’a encore fait aucune annonce…

Tour d’horizon de ce que les fans attendent de leur marque fétiche.

L’iPhone voit les choses en grand. Personne ne doute que l’iPhone 6 fera sa première apparition mardi 9 septembre. Mais à quoi va-t-il ressembler ? Il serait temps, d’après la plupart des analystes, de passer à la vitesse supérieur et ne plus se contenter d’un smartphone plus puissant, au design légèrement retravaillé et avec quelques améliorations à la marge comme le capteur d’empreintes digitales (présent sur l’iPhone 5S).

En clair, Apple s’apprêterait à toucher à l’un de ses fondamentaux : la taille du smartphone. Le nouvel iPhone pourrait ainsi avoir un écran supérieur à 5 pouces (12,7 cm de diagonale). Le groupe était le dernier des Mohicans à refuser la surenchère en la matière. Officiellement, Apple défendait qu’au dessus de 4 pouces (10 cm de diagonale), le téléphone est désagréable à tenir en main.

Mais ce n’est pas la seule raison. La mode des grands écrans a été lancée par le rival numéro 1 d’Apple : Samsung. Le constructeur Sud-Coréen a même inventé une nouvelle catégorie de produits, baptisée “phablet” (contraction entre phone et tablet) censée allier le meilleur du monde des smartphones et de celui des tablettes.

Apple serait donc prêt à reconnaître que Samsung avait raison en lançant un iPhone doté d’un écran de 5,5 pouces (14 cm de diagonale). Mais, le groupe américain ne ferait pas entièrement table rase du passé. Il pourrait, en effet, dévoiler deux iPhone 6 lors de sa présentation, dont l’un conserverait une taille d’écran plus proche des 4 pouces.

L’iWatch, nouvelle star d’Apple ? Cette année, Apple tient sa conférence de rentrée au Flint Center de Cupertino. Un choix qui ne doit rien au hasard : c’est là qu’en 1984, Steve Jobs a dévoilé son premier Mac. Un lieu symbolique qui ne sied pas à une simple remise à niveau de l’iPhone.

Le seul autre produit, outre les tablettes, à être dans les tuyaux de fabrication d’Apple est une montre connectée. Apple serait donc prêt à se lancer sur ce nouveau créneau. LG, Sony, Samsung, Motorola et Pebble sont déjà en lutte pour ce marché. Le créateur de l’iPhone va devoir faire preuve d’originalité pour se démarquer de la concurrence.

Il le ferait, essentiellement, en récusant l’appellation iWatch, d’après les dernières rumeurs. Ce n’est pas qu’une question de nom : Apple tient à ce que son nouveau produit ne soit pas réduit à une simple montre connectée, souligne le magazine économique "Forbes". Il s’agirait davantage d’un bracelet qui donne l’heure… entre autres. Il serait également une sorte de centre de contrôle pour les nouvelles fonctions de collectes et traitements des données de santé des utilisateurs. Il s’agirait d’une sorte de partenaire santé digital qui permettrait de recevoir les SMS, consulter son agenda, écouter de la musique et lire ses emails.

D’où l’intérêt, d’ailleurs, pour Apple de rassurer aussi vite que possible sur la sécurité d’iCloud : c’est sur les serveurs d’Apple que seraient stockées toutes les informations de santé que récupérerait cette nouvelle montre connectée.