
Le président du Yémen va désigner un nouveau Premier ministre chargé de former un "gouvernement d'union nationale", a-t-on appris mardi. Cette initiative vise à apaiser le mouvement de contestation de la rébellion chiite des Houthis.
Depuis plusieurs semaines, la rebellion chiite faisait pression sur les autorités yéménites pour obtenir la démission du gouvernement. Des milliers de ses partisans, les Houthis, défilaient dans les rues de la capitale, Sanaa, où ils avaient fortifié leurs positions.
Cette mobilisation semble avoir porté ses fruits, puisque le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a limogé le gouvernement, ont annoncé mardi 2 septembre des sources gouvernementales. Il "désignera dans un délai d'une semaine" un nouveau Premier ministre chargé de former un "gouvernement d'unité nationale", indique l'agence officielle Saba.
Le président a également répondu en partie à la deuxième revendication des Houthis, en proposant de revoir à la baisse les prix de l’essence et du gazole, a-t-on appris des mêmes sources. Il reviendrait ainsi sur une baisse impopulaire des subventions pour les achats de carburant, qui a rempli les caisses de l’État yéménite, mais suscité la colère des classes populaires.
Immédiatement après ces annonces, des responsables houthis ont rejetté ces propositions et annoncé qu'ils continueraient à manifester "au côté du peuple yéménite".
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La rébellion armée des Houthis, venue du nord du pays, dure depuis plusieurs années années. Elle consitue l’un des trois défis en matière de sécurité auxquels est confronté le pouvoir yéménite, avec le mouvement sécessionniste dans le sud du pays et l’implantation sur une grande partie du territoire d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).
Avec AFP et Reuters