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Les combats se concentrent autour de Marioupol dans le sud-est de l’Ukraine. Un navire ukrainien a essuyé des tirs dimanche près du port de la ville, qui se situe à un point stratégique pour les rebelles pro-russes.

Un navire des gardes-côtes ukrainiens a été la cible de tirs, dimanche 31 août, près du port ukrainien de Marioupol au sud-est du pays sur les bords de la mer d'Azov, dans la région séparatiste de Donetsk, a annoncé le porte-parole de l’armée ukrainienne Andriy Lysenko.

D’après un porte-parole des garde-côtes interrogé par l’AFP, "Les tirs ont eu lieu près de 15 h (12 h GMT)". Le navire aurait été attaqué " depuis la côte" a précisé à Reuters Andriy Lysenko, qui a ajouté " L’artillerie a été utilisée. Une opération de secours est en cours ".

Selon l’envoyé spécial de France 24 à Marioupol, Gulliver Gragg, trois des membres de l’équipage auraient été hospitalisés dimanche.

Les rebelles pro-russes ont dit ces derniers jours se préparer à une nouvelle grande offensive contre les forces gouvernementales dans l'est de l'Ukraine, visant particulièrement le port stratégique de Marioupol, situé à près de 100 km au sud de leur bastion de Donetsk. La prise de Marioupol permettrait aux pro-russes de relier l’Est de l’Ukraine à la Crimée.

"Nous y entrerons dans un avenir proche", avait prévenu le "Premier ministre" de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), Alexandre Zakhartchenko.

Marioupol se prépare à la guerre

"Il s’agit de la première attaque naval de ce conflit", explique Gulliver Gragg. "Mais ce que craignent le plus les habitants ici à Marioupol, ce serait une attaque par l’Est, qui n’a pas encore eu lieu", ajoute-t-il.

Pendant ce temps, les habitants de Marioupol se préparent donc à l’éventualité d’une attaque au sol tant redoutée. À la Maison de la culture et de la jeunesse de la ville, des militants pro-ukrainiens ont organisé dimanche une réunion "pour apprendre aux habitants les réflexes à adopter en cas de bombardement de la ville, quand se cacher, ou s'abriter", explique Denis Gavrilov, de l'association "Marioupol unie".

Dans la campagne alentour, vers les positions séparatistes à l'est, un journaliste de l'AFP a vu des combattants loyalistes, notamment des volontaires du bataillon Azov, mais aucun blindé ou matériel. Des blocs de béton ont été placés sur l'une des routes conduisant à la ville, et des tranchées ont été creusées, destinées à gêner une éventuelle incursion des chars des séparatistes.

Avec Reuters et AFP