, envoyé spécial de FRANCE 24 à Mexico – Alors que le monde entier craint une pandémie du virus H1N1 (grippe porcine), le métro de la capitale mexicaine est calme, bien plus calme qu'en temps normal, mais n'est pas vide. Et certains usagers ne portent même pas de masque.
Le métro est nettement moins bondé qu'à son habitude en cette fin d'après-midi. Il n'est pas pour autant vide. Un grand nombre de personnes continuent à se déplacer avec les transports en commun.
A défaut de posséder une voiture, beaucoup de gens sont forcés de prendre le métro. Carla préférerait se déplacer à travers la ville autrement car elle a peur d'attraper le virus H1N1. "Cela ne me plaît pas, mais je n'ai pas d'autre option. Quand quelqu'un à côté de moi tousse, je m'éloigne de lui. C'est le mieux que je puisse faire pour éviter de tomber malade."
Ce mendiant aveugle, au contraire, ne semble pas se préoccuper de la crise sanitaire. Il n'a rien changé à sa routine. Il ne porte pas de masque et continue à mendier dans les rames. Contre dix pesos, il vous donne un CD de musique intitulé "Les chansons les plus romantiques de tous les temps".
Même dans ce lieu réputé à haut risque de contagion, David ne porte lui non plus pas le masque sanitaire. "Je ne suis pas tombé malade jusqu'ici, alors pourquoi tomberais-je malade à présent ?"
Alors que le virus H1N1 fait la une des journaux à travers le monde, nombreux sont les citoyens de Mexico qui continuent à se sentir dépassés par les événements, comme cette vielle femme. "Pourquoi je ne porte pas le masque ? Mais il sert à quoi ce masque ? Je ne comprends pas !"
Dans le métro, on est également surpris par le nombre d'enfants qui ne portent pas le masque. Les scientifiques s'accordent à dire que le virus H1N1 peut se transmettre par le biais de l'air. Pourquoi le port du masque n'est-il donc pas obligatoire ?
Lire les précédents billets de Battiste Fenwick depuis Mexico :
Lundi 27 avril
Mercredi 29 avril