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Vidéo : consternation à Douala après la mort du footballeur Albert Ebossé

Les proches et les fans camerounais du footballeur Albert Ebossé, mort le 23 août à Tizi Ouzou, en Algérie, après avoir reçu un projectile dans un stade, sont sous le choc. France 24 s'est rendu à Douala, rencontrer sa famille.

L’indignation règne au Cameroun, depuis l’annonce de la mort du jeune footballeur Albert Ebossé. Tué tragiquement par un projectile lancé des tribunes le 23 août au stade du 1er-Novembre de Titi Ouzou en Algérie, l’attaquant camerounais de la JS Kabylie avait passé ses dernières vacances en famille à Douala, à la fin du mois de juin. Âgé de  24 ans, il était père d’une petite fille d’un an.

Aujourd’hui, ses proches sont inconsolables et sous le choc. "Il m’a appelé à 15 heures, le même jour, pour me dire qu’il allait jouer à 19 heures, confie à France 24 Marie-Rose Kotto, la mère d’Albert Ebossé. À 23 heures, on m’appelle pour me dire qu’il est mort. Il a joué, il a insulté qui ? Il a fait quoi ? Moi je n’ai rien compris…" 

"Ce n’est pas la guerre, ce n’est qu’un jeu"

Du côté des fans des "Lions indomptables", la disparition brutale de cet attaquant talentueux, meilleur buteur du championnat d'Algérie la saison dernière, coupe tout espoir à ceux qui pensaient, un jour, le voir évoluer en sélection nationale. "Les Camerounais sont choqués, bien sûr, puisque c’est notre espoir qu’on vient de perdre, explique Adalbert Nlend, un habitant de Douala. Je pense qu’on a perdu encore un élément qui pouvait remonter le football camerounais."

À la suite de ce drame, le Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) appelle de son côté à la mise en place d'une politique d’éducation des supporters. "On doit encadrer les supporters, on doit leur dire que les joueurs font partie d’une famille, eux aussi font partie de cette famille là, souligne Lucien Metommo, l’ancien joueur Stéphanois, désormais chargé de la communication et du marketing du Synafoc. Ils gagnent ensemble, ils perdent ensemble, donc ce n’est pas la guerre, ce n’est qu’un jeu."

L’enquête ouverte par les autorités algériennes afin de déterminer les circonstances exactes du décès d’Abert Ebossé sera suivie avec une grande attention au Cameroun.