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Mutinerie sanglante dans une prison brésilienne

Une violente révolte a éclaté dans un centre pénitencier du sud du Brésil, faisant au moins quatre morts, dont deux par décapitation, et plusieurs blessés. Deux surveillants ont été pris en otage et des négociations sont en cours.

Trois mois après l’impressionnante prise d’otages de quelque 120 personnes par des détenus d'une prison dans le nord-est du Brésil, le scénario se répète dans le pénitencier d'État de Cascavel au Parana, au sud du Brésil. Mais la mutinerie qui a éclaté dimanche 24 août a, cette fois, tourné au bain de sang. Quatre détenus ont été tués, dont deux par décapitation, a indiqué un responsable local.

"Six détenus ont été pris en otages par d'autres prisonniers. Ils en ont tués quatre et blessés deux. Ils ont aussi pris deux surveillants", a précisé Elson Faxina, chargé de communication de la ville. "La révolte a débuté à 7 heures (locales). C'est une prison en régime fermé d'une capacité total de 1 181 détenus", a-t-il ajouté. Le nombre des mutins, qui contrôlent actuellement 60 % de la prison, n'a, toutefois, pas été communiqué.

Conditions de détention

Les autorités pénitentiaires de l'État ont indiqué à G1, le portail d'information de la chaîne Globo, que les prisonniers réclamaient une amélioration des infrastructures, de l'alimentation et de l'hygiène.

"Les négociations se sont interrompues à 20 heures (locales) et reprendront demain" lundi, a-t-il indiqué. Le Brésil qui compte actuellement 548 000 détenus, aurait besoin de 207 000 places supplémentaires afin d'éviter la surpopulation carcérale, selon l'ONG Conectas.

Avec AFP