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Les États-Unis achèvent la destruction des armes chimiques syriennes

Les États-Unis ont annoncé avoir achevé la destruction d’armes chimiques syriennes en Méditerranée. D’anciennes usines de production d'armes chimiques doivent encore être détruites en Syrie.

Les États-Unis ont fini de détruire les armes chimiques syriennes à bord d'un navire spécialement équipé en Méditerranée, a annoncé le Pentagone lundi 18 août. Ces équipements permettaient au régime de Bachar al-Assad de fabriquer notamment les gaz sarin et moutarde.

Les États-Unis interdisent le survol de la Syrie aux avions commerciaux

L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit, lundi 18 août, aux avions commerciaux américains de survoler la Syrie en raison du conflit qui y fait rage.

L'interdiction vise "toutes les compagnies américaines et tous les opérateurs commerciaux", mais il n'a pas été précisé combien d'avions exactement étaient touchés par cette mesure.

La Syrie, comme l'Irak, se trouve sur le chemin que peuvent emprunter les longs courriers entre l'Europe et le Moyen-Orient ou l'Asie.

"Les armes chimiques les plus mortelles possédées par le régime syrien ont été détruites par des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre", s'est félicité le président Barack Obama, dans un communiqué.

Depuis début juillet, 581 tonnes de "précurseurs chimiques" pour le sarin et 19,8 tonnes d'agents destinés au moutarde ont été détruits. Ils ont été neutralisés à l'aide d'un système par hydrolyse à bord du Cape Ray, un cargo roulier américain, spécialement aménagé pour l'occasion, qui croise en Méditerranée, dans les eaux internationales. Au total, la Syrie a évacué un total de 1 300 tonnes d'agents chimiques.

L'opération, supervisée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), doit se poursuivre au cours des deux prochaines semaines : le navire se rendra en Finlande et en Allemagne pour y décharger les résidus, qui seront traités comme des déchets industriels, a précisé le Pentagone. Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a salué cette opération, la qualifiant de "contribution à la sécurité de la planète".

Obama toujours inquiet

Cet arsenal avait été remis par Damas à la communauté internationale afin d'éviter une intervention militaire des États-Unis et de la France, ces derniers accusant le régime de Bachar al-Assad de l'avoir utilisé contre sa propre population dans le cadre du conflit en Syrie.

Toutefois, Washington reste sur ses gardes vis-à-vis du régime syrien. Les États-Unis "s'assureront que la Syrie tiendra son engagement de détruire ses installations restantes, destinées à produire des armes chimiques", a prévenu Barack Obama. L'OIAC a en effet demandé la destruction de 12 anciennes usines de production d'armes chimiques.

Le président américain s'est également inquiété des "divergences et des omissions quant aux déclarations faites par la Syrie à l'OIAC et les informations selon lesquelles (des armes chimiques) sont toujours utilisées" par le régime syrien, aux prises avec une rébellion armée depuis près de trois ans et demi.

L'OIAC enquête en effet sur des possibles attaques au chlore en Syrie. Paris et Washington ont accusé Damas d'avoir utilisé ce produit toxique contre l'opposition, tandis que le régime, lui, accuse les rebelles.

Avec Reuters et AFP