Après le retrait des troupes israéliennes, les Gazaouis comptent leurs morts et font le bilan des dégâts causés par l'opération israélienne. Des centaines de maisons et d'immeubles ont été détruits.
Le calme est revenu mardi 5 août à Gaza, après le retrait des troupes israéliennes et un accord sur une trêve de 72 heures conclu la veille au Caire entre le Hamas et l'État hébreu. Le cessez-le-feu est entré en vigueur mardi à 8 heures, heure locale, et tenait toujours en début d'après-midi.
La guerre a causé "entre quatre et six milliards de dollars de dégâts au minimum" dans la bande de Gaza, a affirmé mardi le vice-ministre palestinien de l'Économie, Tayssir Amro. Il a ajouté que des pays donateurs devaient se réunir en septembre en Norvège pour aider à la reconstruction sur ce territoire palestinien.
Ce chiffre ne prend pas en compte "les dégâts directs impactant l'économie gazaouie et pourrait grimper une fois que seront additionnés les effets indirects sur la population", estime Tayssir Amro. Un décompte plus précis sera réalisé une fois le calme sera totalement revenu dans la bande de Gaza, a-t-il également affirmé.
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Retrait total des troupes israéliennes
L'armée israélienne a annoncé mardi, via son porte-parole, qu'elle retirait toutes ses troupes du territoire palestinien, après un accord sur une trêve de 72 heures conclu lundi soir au Caire.
Selon ce porte-parole, Peter Lerner, l'armée devait "se déployer en dehors de la bande de Gaza sur des positions défensives [en Israël, NDLR] dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu".
La trêve proposée par l'Égypte a été acceptée lundi soir par le Hamas et Israël. Elle a débuté mardi à 8 heures, heure locale (5 heures GMT), quelques minutes après que le Hamas a envoyé une salve de roquettes en direction d'Israël. Ce neuvième cessez-le-feu doit donner lieu à des négociations au Caire visant à mettre fin à quatre semaines de combats meurtriers dans la bande de Gaza.
Des raids aériens peuvent encore avoir lieu
Le retrait des forces israéliennes du territoire palestinien et cette nouvelle trêve ne signifient cependant pas forcément la fin des violences : "Il faut rester prudent", précise Antoine Mariotti, l'envoyé spécial de FRANCE 24 en Israël, car "le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou répète à l'envi depuis une semaine que même lorsque tous les tunnels seront détruits, l'opération ne se terminera pas, elle continuera par les airs, par la mer, mais elle ne continuera pas avec une opération terreste. C'est donc un changement de braquet, pour reprendre une expression d'un porte-parole de l'armée."
Ce cessez-le-feu a "plus de chances de tenir que les précédents", parce qu'il n'y a cette fois aucune "différence d'interprétation" sur les termes de la trêve, explique Antoine Mariotti. "Jusqu'à présent, pour les Israéliens, on cessait le feu, mais on pouvait continuer à détruire les tunnels. Alors que le Hamas n'avait pas du tout cette lecture-là : un cadre du Hamas m'avait indiqué que toute action était considérée comme une violation du cessez-le-feu, y compris la destruction de tunnels, et c'est exactement ce qui avait fait volé en éclats le dernier cessez-le-feu, au bout d'une heure et demi seulement, vendredi dernier. Il y a donc plus de chances cette fois-ci, étant donné qu'Israël nous annonce que tous les tunnels sont détruits, que ce cessez-le-feu soit respecté."
Négociations pour une trêve permanente
Selon des radios israéliennes, Tsahal a achevé sa mission de destruction des tunnels utilisés par les groupes armés palestiniens. Trente-deux passages souterrains et plusieurs dizaines de puits d'accès ont été localisés et dynamités, rapportent ces radios, citant des sources militaires.
Outre la présentation du projet de trêve, le ministère égyptien des Affaires étrangères a lancé aux deux camps une invitation afin qu'ils dépêchent des délégations de haut rang au Caire en vue de négociations sur une trêve permanente à Gaza.
Depuis le 8 juillet, début de l’opération israélienne Bordure protectrice dans la bande de Gaza, 1 867 Palestiniens, en grande majorité des civils, ont été tués. Plus de 9 500 autres ont été blessés, et près d'un demi-million ont fui leur domicile. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont trouvé la mort dans ce conflit.
Avec AFP