
Dans un entretien accordé à France 24, l'ambassadeur israélien aux États-Unis, Ron Dermer, assure que la communauté internationale devrait être fière de l'État hébreu qui fait "tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils [gazaouis]".
À l’heure où la lutte armée entre le Hamas et Tsahal ne montre aucun signe d’essoufflement, l’ambassadeur israélien aux États-Unis s’est montré particulièrement fier de l’État hébreu. Interrogé par France 24 dans une vidéo diffusée vendredi 1er août, Ron Dermer a en effet vanté les mérites de l’armée israélienne, qui prend, selon lui, toutes les précautions nécessaires pour épargner les civils de la bande de Gaza.
"Je pense que le monde devrait admirer Israël qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils", a déclaré le diplomate. Le dernier bilan des victimes de Gaza fait état d'environ 1 500 morts – en majorité des civils - contre 63 victimes israéliennes.
L’homme reconnaît néanmoins des bavures de Tsahal depuis le début de l’opération "Bordure protectrice", lancée le 8 juillet. "Cela ne veut pas dire que nous ne commettons pas d’erreurs, mais les mesures que nous prenons, aucun autre pays ne les prend : nous jetons des tracts [pour prévenir la population de Gaza de nouvelles frappes]. Regardez ce qui s’est passé avec l’Otan au Kosovo : combien de tués civils là-bas ?", s'est encore défendu Ron Dermer.
Un "Nobel de la Paix pour Israël"
"Si Israël essayait vraiment de toucher des civils, sans prendre ses précautions, il y aurait beaucoup plus de morts, dix à cent fois plus de victimes", a-t-il ajouté. Le 22 juillet, Ron Dermer avait proposé que le Prix Nobel de la Paix soit attribué à Israël pour la "retenue inimaginable" dont le pays fait preuve dans sa lutte contre le Hamas.
Vendredi 1er août, une trêve entre les deux camps, censée durer 72 heures, a volé en éclats en à peine quelques heures. Les chances d’un cessez-le-feu durable semblent plus que jamais s’éloigner, Israël et le Hamas se renvoyant sans cesse la responsabilité des violations des trêves proposées.
L'opération militaire "Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet dans les airs et étendue au sol le 17 juillet, vise à faire cesser les tirs de roquettes du Hamas et du Djihad islamique, et les attaques menées en Israël par des commandos infiltrés via des tunnels.
Depuis le début des opérations, le Hamas a tiré au moins 2 968 roquettes sur Israël, selon l'armée israélienne. La population de Gaza, prise au piège des bombardements, est "au bord de la rupture", selon l'agence onusienne pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA), qui accueille 230 000 réfugiés dans des conditions de précarité extrêmes dans 85 centres à Gaza.