Le conflit entre Israël et le Hamas a connu une dramatique escalade, lundi 28 juillet, après l'attaque du principal hôpital de Gaza, suivie de bombardements nocturnes incessants, annihilant tout espoir de trêve, alors que s'achevait le mois du ramadan.

Lundi, c'est l'hôpital Chifa à Gaza, le plus important de l'enclave, qui a été visé par des tirs d'artillerie, sans toutefois faire de victime. Cet établissement est "l’ultime refuge des Gazaouis", rapporte Matthieu Mabin, envoyé spécial de FRANCE 24 dans l'enclave palestinienne. "Plusieurs milliers de patients de tous âges y sont réfugiés, parfois avec leurs familles qui campent sur le site."

Cette même journée, dans le camp de réfugiés de Chati, huit enfants et deux adultes ont été tués, Israël et le Hamas se renvoyant la responsabilité de cet énième drame sanglant de la guerre déclenchée le 8 juillet.

Selon des témoins, des chasseurs F-16 israéliens ont lancé cinq missiles sur un groupe d'enfants. "Ce n'étaient que des enfants. Ils jouaient dans la rue, ils ont été bombardés !", déplore un habitant. L'armée israélienne affirme, pour sa part, qu'il s'agit de tirs de roquettes ratés par le camp adverse.

Trois-quarts des victimes palestiniennes sont des civils

Les bombardements et les tirs d'artillerie israéliens se succédaient, mardi matin, sur l'ensemble de la bande de Gaza, "les plus violents depuis des jours", selon un journaliste de l'AFP, faisant 26 morts, dont au moins 9 femmes et 4 enfants depuis minuit.

En trois semaines, selon les secours locaux, l'offensive israélienne a causé la mort de plus de 1 100 morts palestiniens - pour plus des trois-quarts des civils, d’après l'ONU - et quelque 6 200 blessés dans la bande de Gaza, où les destructions sont considérables. Côté israélien, 48 soldats et trois civils ont été tués.

Avec AFP

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