Le secrétaire d'État américain John Kerry et le patron de l'ONU Ban Ki-moon sont au Caire pour tenter d’arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le nombre de victimes du conflit, lui, ne cesse d'augmenter.
Arrivé dans la nuit du lundi 21 juillet au Caire, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a rencontré le secrétaire générale de l'ONU Ban Ki-moon. Les deux hommes vont tenter d’arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, après deux semaines de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, qui ont fait plus de 570 morts palestiniens.
Le secrétaire d’État américain, qui s’est exprimé cette nuit, a défendu Israël mais s'est inquiété pour les civils palestiniens. "Aucune nation ne peut rester inactive alors qu'elle est attaquée avec des roquettes. Mais dans chaque conflit, les civils sont un sujet d'inquiétude, les enfants, les femmes, les communautés qui sont prises dans les violences" a déclaré John Kerry.
Ban Ki-moon, attendu mardi en Israël a exigé l’arrêt immédiat des violences. "La violence doit cesser, elle doit cesser immédiatement. Ce que nous avons vu ces derniers jours est inacceptable", a-t-il martelé. " Toutes les parties doivent faire le nécessaire pour aider les victimes, aider les blessés et secourir les civils pris au piège".
L'Égypte, traditionnel médiateur entre Palestiniens et Israéliens
Ce n’est pas un hasard si cette rencontre a lieu au Caire. L’Égypte voisine d'Israël et de la bande de Gaza est un des traditionnels médiateurs dans les conflits entre l'État hébreu et le mouvement islamiste palestinien. La semaine dernière, le Caire avait proposé un trêve, soutenue par la Ligue arabe et acceptée par Israël mais rejetée en l'état par le Hamas, furieux de ne pas avoir été consulté en amont.
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L’objectif est de réactiver un accord de paix conclu en novembre 2012 entre le Hamas et Israël. Un texte qui prévoit l'arrêt des tirs de roquette du Hamas, la fin des bombardements israéliens, et la levée partiel du blocus de la bande de Gaza. Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a pressé le Hamas d'accepter la nouvelle proposition égyptienne de cessez-le-feu pour mettre fin au conflit.
Par la voix de son chef Ismaël Haniyeh, le Hamas a fait savoir qu’il restait sur sa position, conditionnant un cessez-le-feu "à l'arrêt de l'agression, la libération des prisonniers et la levée totale du blocus israélien" de Gaza.
572 Palestiniens et 29 Israéliens tués en 14 jours
Néanmoins, le ministre israélien chargé des Services de renseignement Youval Steinitz a estimé que les "combats risquent de durer", alors que son collègue aux Communications Gilad Erdan jugeait que ce n'était "pas le moment de parler d'un cessez-le-feu".
Depuis le début le 8 juillet de l'offensive israélienne "Bordure protectrice" déclenchée par des raids aériens puis étendue le 17 juillet à une opération terrestre, 572 Palestiniens ont été tués et plus de 3 350 blessés, en grande majorité des civils, selon les secours palestiniens.
Côté israélien, 27 soldats ont péri depuis le début de l'assaut terrestre, le bilan le plus lourd pour l'armée depuis sa guerre de 2006 contre le Hezbollah libanais. Deux civils sont également morts dans la chute de roquettes.
Avec AFP