logo

Vidéo : à Bamako, on préserve la mémoire des soldats maliens de la Grande Guerre

Ils étaient 180 000 tirailleurs d’Afrique noire à s’engager – de force souvent - pour défendre la patrie française pendant la Première Guerre mondiale. À Bamako, on tente de sauvegarder la mémoire de ces soldats longtemps oubliés par l'Hexagone.

Au cœur de Bamako, les poilus maliens n’ont pas pris une ride. Les statues érigées à leur effigie en plein centre de la capitale malienne tentent de sauvegarder coûte que coûte la mémoire de ces hommes tombés pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Le monument est l’un des rares lieux de mémoire de la Grande Guerre inauguré sur le sol malien pendant le conflit.

"[Ici], c’est un lieu, quasiment le seul à Bamako, où les gens peuvent toucher du doigt la participation de ces anciens combattants maliens, bamakois, en France", explique Bassy Diarra, un adjoint au maire de Bamako, chargé de l’urbanisme et qui se bat pour que l'histoire de ces soldats ne reste pas méconnue dans leurs pays d’origine.

Ce que ce monument ne dit pas, c’est qu'il existait une réplique à Reims, en France.

En effet, le 1er corps d'armée coloniale a défendu, sans céder, la ville de Reims à l'été 1918. Pour rendre hommage à ces soldats, une grande sculpture, similaire à celle de Bamako, fut érigée dans la ville française. Baptisée "Monument aux héros de l'armée noire", cette œuvre a été détruite par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, des étudiants en école d’art de Reims et de Bamako tentent ensemble de reconstruire ces statues uniques et ainsi réparer ce que l’histoire a effacé.