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Les civils fuient leurs habitations dans le nord de la bande de Gaza

L'armée israélienne a prévenu dimanche les habitants de la ville de Beit Lahiya, dans la bande de Gaza, qu’elle allait frapper ce secteur "avec force" dans la soirée. Des milliers de personnes ont fui la ville.

Des milliers de personnes ont fui, dimanche 13 juillet, la ville de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne ayant averti qu'elle allait frapper des sites de lancement de roquettes. Un responsable militaire israélien a en effet affirmé que Tsahal allait "frapper avec force" ce secteur dans la soirée.

"Ceux qui ne se plieront pas aux injonctions mettront en danger leurs vies et celles de leurs familles. Attention!", a averti Tsahal dans des tracts largués sur Beit Lahiya, près de la frontière avec Israël. Les tracts destinés à cette ville, où vivent 70 000 Palestiniens, stipulent que les civils de trois de ses dix quartiers devaient "évacuer leurs habitations" et se diriger plus au sud, avant midi heure locale (09h00 GMT).

D’après Gallagher Fenwick, envoyé spécial de FRANCE 24 à Gaza, "les civils ont très peur". Des responsables de l'ONU sur place ont déclaré qu'environ 10 000 personnes s'étaient réfugiées dans la ville de Gaza, où elles ont été installées dans huit écoles gérées par l'Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine).

"Guerre psychologique"

Le ministère de l'Intérieur de la bande de Gaza a quant à lui estimé, dans un communiqué lu sur la radio du Hamas, que les avertissements israéliens relevaient de la "guerre psychologique" et a demandé à ceux qui quittaient leurs habitations de rentrer chez eux.

Selon Gallagher Fenwick, le Hamas, lui aussi, essaie de jouer sur les nerfs des habitants de l’État hébreu en envoyant des messages hackés qui parviennent sur les téléphones portables des Israéliens.

"Ces messages semblent venir par exemple de grands quotidiens israéliens ou des services de renseignement intérieur, explique Gallagher Fenwick. Ils disent ‘attention, un suspect se serait introduit dans Tel Aviv avec une ceinture d’explosifs’. C’est bien évidemment faux, mais c’est là l’exemple de la bataille qui se joue au niveau de la communication."

Commando israélien dans la matinée

D’autre part, une roquette tirée depuis la Syrie est tombée dimanche soir sur le Golan, région occupée par Israël, a indiqué l'armée israélienne qui n'a recensé aucune victime. "Nous estimons qu'il ne s'agit pas d'une (roquette) perdue", a indiqué une porte-parole de l'armée, précisant que le projectile était tombé dans une zone inhabitée.

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"Les habitants du sud d’Israël sont majoritairement favorables à une intervention terrestre"
Les civils fuient leurs habitations dans le nord de la bande de Gaza

Tôt dimanche matin, un commando de la marine israélienne a attaqué un site de lancement de roquettes, dans le nord de la bande de Gaza, premier affrontement au sol signalé en six jours d'offensive israélienne pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes. Appuyés par l'aviation, les membres du commando ont endommagé le site de tir de roquettes, et les activistes palestiniens ont riposté, blessant quatre militaires israéliens, ont déclaré des porte-parole de Tsahal.

Un raid aérien israélien sur la maison du chef de la police de Gaza a fait 17 morts samedi soir, rapporte en outre le ministère gazaoui de la Santé. C'est l'attaque la plus meurtrière dans le territoire côtier palestinien depuis le début des frappes israéliennes mardi dernier. De source proche du mouvement Hamas, on précise que le chef de la police, Taïssir Al Batch, est dans un état critique et que toutes les personnes tuées appartiennent à la famille Al Batch.

Au sixième jour de l'offensive israélienne contre les combattants islamistes de la bande de Gaza, les responsables palestiniens parlent d'au moins 160 morts et d'un millier de blessés dans le territoire côtier.

Avec AFP

Tags: Gaza, Hamas, Israël,