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Présidentielle indonésienne : les deux candidats revendiquent la victoire

L'ex-général Prabowo Subianto s'est déclaré vainqueur de la présidentielle en Indonésie. Un peu plus tôt, son rival, le gouverneur de Jakarta Joko Widodo, a également revendiqué la victoire sur la base d'estimations le plaçant en tête du scrutin.

Une présidentielle, deux vainqueurs. C'est ce que vit l'Indonésie mercredi 9 juillet, jour du scrutin. L'ex-général Prabowo Subianto s'est déclaré vainqueur de l'élection sur la base d'estimations le plaçant en tête du scrutin.

Prabowo a déclaré que lui-même et son candidat à la vice-présidence, Hatta Rajasa, "avaient reçu le soutien et un mandat des électeurs d'Indonésie", ajoutant que des instituts de sondage montraient qu'il l'avait emporté.

Mais peu de temps auparavant, son rival, le gouverneur de Jakarta Joko Widodo, surnommé Jokowi, avait également revendiqué la victoire, en s'appuyant sur des enquêtes réalisées par plusieurs instituts de sondage à partir du décompte des bulletins de vote, le créditant d'environ 53% des suffrages contre 47% pour son rival.

Près de 190 millions d'électeurs dans cet immense archipel de 17 000 îles et îlots étaient appelés à choisir entre deux candidats dont la personnalité et la vision de l'avenir du pays sont très différentes.

Jokowi est considéré par ses partisans comme le candidat qui poursuivra les réformes démocratiques de l'ère post-Suharto (1967-1998). Cet ancien vendeur de meubles est le premier candidat à la présidentielle sans liens avec l'ancien régime autoritaire.

Âgé de 53 ans, il a connu une ascension politique fulgurante après avoir transformé la ville de Solo, dont il a été maire, et avoir été propulsé gouverneur de Jakarta en 2012. Très populaire, il a soulevé l'espoir d'une nouvelle classe de dirigeants politiques, qui reste gouvernée par une élite issue de l'époque de Suharto.

Son rival, Prabowo Subianto, est un ancien gendre de Suharto qui a reconnu avoir enlevé des militants prodémocratie à la fin de l'ère Suharto. Il s'est présenté comme un dirigeant à poigne dont l'Indonésie a besoin, séduisant une partie de l'électorat qui voit en lui une forte personnalité. Il a déclaré récemment que la démocratie telle qu'elle est conçue en Occident n'était "pas adaptée à l'Indonésie", faisant craindre un retour à l'autoritarisme.

Avec AFP