
Washington salue la promesse faite par Colombo de ralentir son offensive militaire contre les rebelles séparatistes tamouls, mais exhorte toujours le gouvernement sri-lankais à laisser entrer l'aide humanitaire dans le nord-est de l'île.
AFP - Washington a salué lundi la promesse du Sri Lanka de cesser d'avoir recours aux armes lourdes dans la zone de guerre tout en exhortant le gouvernement de Colombo à y autoriser l'entrée de travailleurs humanitaires.
"Nous sommes encouragés par la déclaration du gouvernement (selon laquelle) il mettrait fin aux opérations de combat", a déclaré un porte-parole du département d'Etat Robert Wood.
Il a également salué un cessez-le-feu unilatéral proclamé par la rebellion des Tigres tamouls, qualifié de "plaisanterie" par le secrétaire à la Défense sri-lankais.
"Nous appelons les deux parties à respecter leurs engagements", a déclaré M. Wood.
Mais il a indiqué que les Etats-Unis restaient "très préoccupés" par la situation humanitaire.
"C'est important pour les organisations humanitaires d'avoir accès (à la zone) afin que nous puissions fournir (...) des soins et une assistance médicale" à la population, a-t-il dit.
Le Sri Lanka a refusé lundi aux Nations unies d'entrer dans la zone de guerre du nord-est de l'île où sont bloqués au moins 50.000 civils, selon le chef humanitaire de l'ONU, John Holmes, qui a toutefois salué le ralentissement annoncé par Colombo de son offensive militaire.
Persuadé d'être en train de gagner une conflit amorcé en 1972, le gouvernement a dit avoir ordonné aux forces armées de "cesser d'avoir recours aux armes de gros calibre, avions de combat et bombardements aériens qui pourraient provoquer des victimes civiles".
L'armée "se cantonnera à tenter de secourir des civils retenus en otage", a promis Colombo.
Selon l'ONU, plus de 6.500 civils ont probablement été tués et 14.000 blessés depuis que l'armée a lancé en janvier son offensive "finale" dans un Nord-Est aujourd'hui dévasté.