Bruxelles a officiellement lancé des procédures pour déficit excessif à l'encontre de la France, de l'Espagne, de l'Irlande et de la Grèce, quatre pays de l'UE dont les finances publiques se sont dégradées en raison de la crise.
AFP - L'Union européenne a lancé officiellement lundi des procédures pour déficit excessif contre la France, l'Espagne, l'Irlande et la Grèce, dont les finances publiques se sont dégradées ces derniers mois en raison de la crise, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
"Le Conseil (des Etats de l'UE) a adopté ce jour (...) des décisions juridiques concernant l'existence de déficits publics excessifs, en Irlande, en Grèce, en Espagne et en France, ainsi que des recommandations (...) sur les mesures correctives nécessaires", a-t-il indiqué dans un communiqué.
La décision a été validée lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg.
Les Etats de l'UE accordent jusqu'en 2012 à la France et l'Espagne pour ramener leur déficit public sous la limite en vigueur de 3% du Produit intérieur brut (PIB).
Ils demandent à la Grèce de revenir dès 2010 sous les 3% et à l'Irlande, qui compte parmi les pays européens les plus touchés par la crise, de le faire en 2013.
Ces dates avaient été fixées fin mars par la Commission européenne puis validées par les ministres européens des Finances, mais devaient encore être officiellement adoptées.
En 2008, le déficit public a atteint 3,4% en France, 3,8% en Espagne, 5,0% en Grèce et 7,1% en Irlande, selon les chiffres notifiés par les Etats à la Commission européenne.
Les Etats membres de l'UE ont par ailleurs reporté officiellement lundi d'avril 2010 à avril 2014 la date à laquelle le Royaume-Uni devra ramener son déficit sous les 3% du PIB. Son déficit s'est aggravé nettement à 5,5% du PIB en 2008.
Une procédure pour déficit excessif contre Londres avait été relancée en juillet 2008, mais il lui avait alors été demandé de revenir dans la limite d'ici avril 2010.
Par ailleurs, "le Conseil fixe la date du 27 octobre 2009 comme échéance pour les mesures correctives qui doivent être prises par chacun des cinq États membres", indique-t-il.