L'équipe de France affronte le Nigeria lundi à Brasilia en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Les Bleus vont avoir fort à faire face aux champions d’Afrique qui visent la première qualification en quarts de finale de leur histoire.
De notre envoyé spécial à Brasilia,
"Une nouvelle compétition commence." C’est le leitmotiv des joueurs avant le début des huitièmes de finale de la Coupe du monde. Il faut dire que la donne est simplissime : tu gagnes, tu poursuis l’aventure ; tu perds et la compétition est brusquement terminée.
"On entre maintenant dans un nouveau tournoi. On parle vraiment de Coupe. Chaque match peut être le dernier. Cela demande beaucoup d’efforts, d’énergie et de concentration. C’est le très haut niveau", a ainsi résumé le capitaine des Bleus Hugo Lloris en conférence de presse.
À ce jeu là, les Super Eagles ont plus d’expérience que les Bleus. Les champions d’Afrique connaissent ces matches à élimination directe pour en avoir disputé plusieurs lors de la CAN 2013. Ce qui n’est pas le cas de cette jeune équipe de France.
"On est une équipe jeune, c’est sûr, mais on a des joueurs cadres, des joueurs d’expérience. On a aussi des jeunes joueurs qui jouent dans de grands clubs, qui ont gagné la Ligue des champions, a expliqué le gardien français. Je pense que le plus important, c’est l’état d’esprit. L’envie de se surpasser, de dépasser nos limites tous ensemble. Notre esprit de compétiteur fera la différence."
"Cela va être un match spectaculaire"
En face des Bleus se présente une équipe du Nigeria qui monte en puissance dans ce Mondial. Après un triste match nul face à l’Iran (0-0) et une petite victoire face à la Bosnie-Herzégovine (1-0), les Super Eagles ont livré une extraordinaire deuxième mi-temps face à l’Argentine de Lionel Messi (3-2). Insuffisant toutefois pour accrocher la victoire, mais suffisant pour inquiéter leurs futurs adversaires.
"Collectivement, ils ont réalisé de belles choses et on s’attend à un match très difficile, a prévenu Hugo Lloris. Leur force collective s’appuie beaucoup sur la puissance, sur le défi physique. Dans ce domaine là, il faudra répondre présent. Ils ont aussi beaucoup de qualités offensives. Cela va très vite. Cela va demander de notre part un match avec beaucoup de concentration. Il faudra rester vigilant jusqu’au bout du match."
Didier Deschamps a également détaillé les forces de cette équipe nigériane : "C’est une équipe qui reste bien en place défensivement. C’est une équipe athlétique qui se projette aussi vite vers l’avant. Il y a de la puissance et de la vitesse avec Odemwingie, Musa et Emenike."
Les champions d’Afrique pourront également compter sur leur gardien, l'infranchissable Vincent Enyeama et sur le milieu de terrain de Chelsea, John Obi Mikel, joueur star de cette sélection nigériane. "On n’a pas une individualité qui sort du lot. On joue en équipe, on est très soudés. Personne ne veut être le Maradona de cette équipe, a-t-il expliqué en conférence de presse. La motivation est très forte. On est prêts et en bonne forme. Cela va être un match spectaculaire."
Ce que confirme son entraîneur, le francophile Stephen Keshi. "Ca va chauffer demain (lundi, NDLR). La France a une très bonne équipe avec des joueurs qui jouent dans de grands clubs, a déclaré Keshi qui a évolué trois ans au RC Strasbourg. On pense à ce qui se passe au pays, mais on ne veut pas être trop affectés. On veut donner le sourire à nos compatriotes avec nos résultats et de la fierté au continent africain."
France – Nigeria, un match à suivre en direct de Brasilia sur FRANCE 24.com lundi 30 juin à partir de 13h (heure de Paris).