Le Premier ministre irakien a confirmé, à la BBC, que l'armée syrienne avait mené cette semaine des raids aériens contre des insurgés en territoire irakien. Ce que Damas réfute. Maliki a néanmoins salué ces frappes "qu'il n'a pas réclamées".
L'armée syrienne a mené cette semaine des raids aériens contre des insurgés en territoire irakien, le long de la frontière commune, a déclaré jeudi 26 juin le Premier ministre d'Irak, Nouri al-Maliki, à la BBC. Selon cette déclaration, l'aviation du régime syrien, confronté depuis trois ans à une rébellion et à des djihadistes étrangers dont ceux de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), aurait bombardé des activistes près de la ville frontalière d'Al-Kaïm.
Toujours d'après la chaîne britannique, Maliki a "accueilli favorablement" toute frappe contre les insurgés menés par les djihadistes de l'EIIL, mais a affirmé que son gouvernement n'avait pas réclamé les raids aériens survenus mardi. Les médias officiels syriens ont quant à eux démenti toute intervention de leur pays en Irak.
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Les raids ont été menés après que les insurgés menés par l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle de la ville irakienne d'Al-Kaïm, frontalière de la Syrie. Mercredi, des membres du Front al-Nosra, la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, ont prêté allégeance à l'EIIL à Boukamal, renforçant le contrôle du groupe djihadiste sur cette zone des deux côtés de la frontière.
Des insurgés sunnites ont déclenché le 9 juin une offensive fulgurante en Irak, prenant le contrôle de larges pans de territoires dans cinq provinces au nord et à l'ouest de Bagdad, et faisant plus de 1 000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Avec AFP et Reuters