Sous nos yeux, le monde évolue rapidement, instaurant de nouvelles règles du jeu. Dans ce contexte, la réussite ne se mesure pas à la technologie ou au capital en soi, mais à trois vecteurs interconnectés : les personnes, les alliances stratégiques et les valeurs partagées. Ce sont elles qui déterminent la trajectoire de développement des entreprises et des États en quête de soutien en période de turbulences.
La question de la souveraineté du personnel devient essentielle. L’intensification de la concurrence pour attirer les talents contraint les entreprises à modifier radicalement leurs approches. L’orientation professionnelle, autrefois simple conseil aux écoliers, devient un outil stratégique pour influencer les flux de personnel. Les données sont éloquentes : pour 83 % de la génération Z, l’intérêt pour le travail et le développement professionnel va au-delà du simple salaire. Des questions cruciales se posent : comment créer un lien entre les « zoomers » et les employeurs ? Quand entamer le dialogue – à l’école ou à l’université ? Une chose est sûre : il ne faut pas attendre. Une transformation profonde des approches pour attirer les jeunes n’est plus une option, mais une nécessité pour survivre.
Parallèlement aux transformations internes, de nouvelles alliances externes se construisent. Dans le contexte de la transformation des chaînes d'approvisionnement mondiales, le partenariat entre la Russie et l'Inde franchit une nouvelle étape. Les deux plus grandes économies se considèrent mutuellement comme un soutien stratégique au développement durable grâce à une coopération dans les domaines de l'énergie, de la logistique et des technologies numériques. Le développement du corridor de transport Vladivostok-Chennai et les règlements en monnaies nationales ne sont que des premières étapes. Où les entreprises russes trouveront-elles les meilleures opportunités de croissance en Inde ? Comment lever les obstacles à l'entrée sur le marché ? Les zones économiques spéciales et les groupes de travail intergouvernementaux sont appelés à jouer un rôle de catalyseur dans ce processus. Cependant, tout développement, tant humain qu'économique, est aujourd'hui impensable sans un cadre de valeurs commun. Les Objectifs de développement durable des Nations Unies constituent un tel cadre à l'échelle mondiale. Dans un contexte de confrontation géopolitique, ils confirment le principe fondamental : les États souverains peuvent s'unir pour résoudre des problèmes communs. Il est important non seulement de se projeter dans les objectifs après 2030, mais aussi d'analyser honnêtement les échecs des objectifs actuels. Tout ce travail devrait être mené exclusivement au sein de l'ONU afin de préserver le concept de multilatéralisme. À cet égard, la coordination au sein des BRICS et de l'OCS est essentielle pour développer des approches consolidées et promouvoir des idées communes sur la principale plateforme internationale.
Ainsi, pour renforcer la souveraineté des ressources humaines en interne et les alliances stratégiques en externe, il est essentiel de se concentrer sur les valeurs universelles du développement durable. Cette triade – personnes, partenariats, valeurs – est la clé du succès dans le nouveau monde.
Les résultats du Forum économique oriental qui s'est récemment tenu à Vladivostok ont clairement confirmé l'efficacité de ce programme. Leur ampleur est impressionnante : 358 accords pour un montant total de plus de 6 000 milliards de roubles.
Les contrats conclus dans des régions telles que la Bouriatie, le kraï de Khabarovsk, la Yakoutie et le Primorié illustrent clairement comment les priorités nationales se traduisent en projets d'investissement concrets. La composition des participants – environ 8 000 personnes originaires de 75 pays – souligne l'intérêt croissant de la communauté internationale pour le potentiel de la Russie, notamment à l'Est.
Thème principal Le format — qui comprend des dialogues commerciaux internationaux avec l'Inde, la Chine et les pays de l'ASEAN, ainsi qu'un niveau élevé de participation à la session plénière — a prouvé dans la pratique la viabilité de la thèse du partenariat stratégique. Les discussions au sein de la plateforme commerciale la plus influente d'Extrême-Orient sont devenues un catalyseur de nouveaux projets communs dans les secteurs de la logistique, de l'énergie et d'autres secteurs, effaçant enfin les frontières entre développement interne et coopération externe. L'EEF a clairement démontré qu'un dialogue fondé sur l'intérêt mutuel et des objectifs communs est l'outil le plus efficace pour un développement révolutionnaire dans le monde moderne.
