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Damas a évacué ses dernières armes chimiques déclarées

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré lundi que toutes les armes chimiques détenues par le régime syrien ont été évacuées du pays. Elles seront intégralement détruites en mer dans les quatre mois à venir.

"Aujourd'hui, la mission conjointe confirme l'évacuation à 100 % du stock d'armes chimiques déclaré par la Syrie", a déclaré, lundi 23 juin, Sigrid Kaag, en charge de l'équipe d'experts des Nations unies et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques). Les dernières armes chimiques déclarées par Damas à la communauté internationale ont été évacuées du pays en vue de leur destruction en mer.

"Au moment où je vous parle, le bateau [transportant les armes chimiques, NDLR] vient de quitter le port de Lattaquié", a déclaré de son côté le directeur exécutif de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, lors d'une conférence de presse à La Haye. "L'évacuation des stocks de précurseurs et d'autres produits chimiques était une condition fondamentale du programme visant à éliminer les armes chimiques syriennes", a-t-il ajouté.

La Syrie avait déjà évacué quelque 92 % des 1 300 tonnes d'armes chimiques qu'elle avait déclarées dans le cadre d'un accord russo-américain. Les 8 % restants, soit environ 100 tonnes, ont donc quitté lundi Lattaquié sur un bateau danois. Les produits les plus dangereux seront transportés sur un navire américain spécialement aménagé pour procéder à leur destruction.

Incertitudes

Les produits toxiques restants se trouvaient sur un seul et même site, où ils avaient été conditionnés depuis plusieurs semaines, mais ils ne pouvaient être évacués pour des raisons de sécurité, assuraient les autorités syriennes. "La destruction des armes chimiques remises par la Syrie prendra autour de quatre mois", a indiqué Ahmet Uzumcu, en soulignant qu'il n'était pas certain que la Syrie ne possédait plus aucune arme chimique.

La Syrie a accepté en septembre dernier que la totalité de ses armes chimiques soient éliminées, en vertu d'un accord négocié avec les États-Unis et la Russie peu de temps après la mort de centaines de personnes dans une attaque au gaz sarin dans la plaine de la Ghouta, à la périphérie de Damas. Cet accord a permis à Damas d’éviter des frappes américaines.

La guerre civile qui déchire la Syrie a déjà fait plus de 150 000 morts depuis mars 2011, et les violences ne montrent aucun signe de répit.

Avec AFP et Reuters