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Absente des compétitions internationales depuis 2002, la Belgique, qui affronte l’Algérie mardi, figure parmi les outsiders les plus crédibles du Mondial-2014. Forte d’une génération de footballeurs très prometteuse, ses ambitions sont légitimes.

Longtemps, les légendaires Diables rouges des années 1980 qu'étaient Jan Ceulemans, Enzo Scifo, Eric Gerets ou encore Jean-Marie Pfaff ont attendu la relève du football belge. Jusqu’à ce qu'au début des années 2010 émerge une jeune génération très prometteuse. Celle-là même qui affronte l’Algérie, mardi 17 juin à Belo Horizonte, pour son entrée en lice en Coupe du monde, dans le groupe H, qui compte également la Corée du Sud et la Russie.
Et chez les Belges, le talent se trouve à chaque poste sur le terrain. Comme gardien, le sélectionneur Marc Wilmots peut compter sur l’infranchissable Thibaut Courtois, 22 ans, dernier rempart de l’Atletico Madrid, où il est prêté par Chelsea depuis 2011. En défense, la Belgique peut se targuer de posséder quelques-uns des meilleurs spécimens européens avec le capitaine de la sélection, le charismatique Vincent Kompany (champion d’Angleterre avec Manchester City), le gaucher polyvalent Jan Vertonghen (Tottenham), Thomas Vermaelen (Arsenal), ou encore le solide défenseur de l’Atletico Madrid Toby Alderweireld.
Eden Hazard, fer de lance des Diables Rouges
Au milieu, c’est encore mieux. On ne présente plus au public français le joyau de Chelsea Eden Hazard, désigné cette saison meilleur jeune de la Premier League et élu plusieurs fois meilleur joueur de Ligue 1, lorsqu’il martyrisait les défenseurs adverses de Lille, son club formateur. "Eden Hazard a le potentiel pour devenir l'un des cinq meilleurs joueurs du monde. Il a les qualités, il a l'équipe autour de lui pour atteindre le top-5", dit de lui son sélectionneur. À ses côtés justement, le chevelu Marouane Fellaini (Manchester United), les perce-murailles Nacer Chadli et Moussa Dembélé (Tottenham), l’homme aux quatre poumons Axel Witsel (Zenit Saint-Pétersbourg) et la tourelle défensive Steven Defour (FC Porto).
En attaque, les Diables rouges ont du répondant au poste d’avant-centre avec le colosse Romelu Lukaku (15 buts avec Everton cette saison), international depuis l’âge de 16 ans. Sur les côtés, le redoutable Kevin De Bruyne (Wolfsburg), le dribbleur-fou Kevin Mirallas (Everton) et le franc-tireur Dries Mertens (Naples) sont capables de déstabiliser n’importe quelle défense.
Enfin, la sensation pourrait bien être le jeune attaquant de Manchester United, Adnan Januzaj. Un diamant brut qui a récemment opté pour la sélection belge, alors qu’il avait le choix de jouer pour la Turquie, l'Albanie, le Kosovo, la Croatie, voire même l'Angleterre. C’est dire s’il sent qu’il peut aller loin avec les Belges.
Objectif affiché : les quarts
Grâce aux talents conjugués de cette génération en or, la Belgique, privée de grande compétition internationale depuis 12 ans et un huitième de finale au Mondial-2002, est de retour au premier plan.
Officiellement, la 11e nation du classement FIFA s’est fixé pour objectif d’atteindre les quarts de finale de la compétition. "Notre groupe est jeune, c'est son premier grand tournoi. Je crois donc qu'il est encore un peu tôt pour rêver de sommet. Pour la gagne, il faudra plutôt nous attendre en 2016, à l'Euro en France", indiquait récemment la capitaine Vincent Kompany.
De son côté, Marc Wilmots se méfie des louanges des spécialistes, qui considèrent la Belgique comme l'un des favoris du tournoi. "La presse étrangère nous a parfois collé cette étiquette. C'est bien gentil mais dois-je rappeler que l'on revient de très loin. Douze ans sans rien ! Alors favori ou outsider, peu importe pour nous. Nous suivons notre chemin, on fera nos matches avec notre philosophie de vouloir faire pour le mieux et nous verrons bien où cela nous mènera". Pour cela, il faudra commencer par éviter de tomber dans le piège tendu par les Algériens, qui sont venus eux aussi au Brésil avec beaucoup d’ambitions. Mais les Fennecs, eux aussi, se méfient : "La Belgique possède une des plus belles équipes de son histoire. Elle sera favorite mais le favori ne gagne pas toujours", a prévenu le sélectionneur de l’Algérie, Vahid Halilhodzic.

La chanson officielle de la Belgique, signée Stromae