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Presse internationale, Jeudi 12 juin 2014. Au menu de cette revue de presse, l’offensive fulgurante des djihadistes en Irak, où ils menacent désormais Bagdad, et l’ouverture de la Coupe du monde de foot au Brésil.

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On commence cette revue de presse en Irak, où les djihadistes continuent leur progression, après la prise de Mossoul, il y a deux jours.
Leur offensive fulgurante les mène droit sur Bagdad. En route, les djihadistes de l’EIIL viennent de prendre Tikrit, à 160 km au nord de la capitale. L’Irak est en décomposition. «Est-ce la fin du rêve américain?» s’interroge The Independent, en évoquant le possible renversement du pouvoir actuel. «Les forces gouvernementales se désintègrent, sans même résister», rapporte le journal, qui évoque la naissance d’un «califat sunnite» dans le nord et l’ouest du pays.
«Ce n’est pas ce pour quoi moi et mes amis nous sommes battus, ce n’est pas ce pour quoi ils sont morts» - voilà ce qu’écrit John Nagl, un vétéran américain des deux guerres en Irak, dans les colonnes du Washington Post. L’officier dénonce l’impatience des Etats-Unis, qui ont finalement renoncé à fournir une assistance de long terme à l’armée irakienne, mais aussi leur manque d’engagement auprès des rebelles syriens à l’été 2012, ce qui a finalement laissé le champ libre à Al Qaida. «Nous payons aujourd’hui le prix de notre précipitation en Irak, et de notre indécision en Syrie».
Des critiques qu’on retrouve du côté du Wall Street Journal, qui dénonce l’attitude de l’Administration Obama. Le journal parle d’un «désastre stratégique» résultant directement de la décision du président américain de retirer ses troupes d’Irak et critique aussi l’attitude du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, et la façon dont il n’a rien fait ou presque pour «rassurer» la minorité sunnite. «Mais s’imaginer qu’un gouvernement à coloration plus sunnite aurait suffit à empêcher la débâcle de Mossoul, est une illusion», relève le journal.
Plus sévère à l’égard de Nouri Al Maliki, le quotidien panarabe basé à Londres Asharq Al Awsat fustige son «arrogance» et son «insolence»: «Maliki a abandonné les tribus sunnites qui luttaient contre Al Qaida», «ses appels à l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme sont arrivés trop tard»: «ils ne son plus crédibles».
Au Brésil, l’heure est au coup d’envoi de la Coupe du monde de foot. «Prêt ou non, le temps est venu pour le Brésil de montrer au monde ce qu’il sait faire» : The Guardian évoque une Coupe du monde qui peut réserver le meilleur comme le pire, un tournoi qui s’annonce comme le plus grand, le plus cher et le plus controversé de l’histoire de cette compétition.
The  Wall Street Journal pose cette question: «Comment se fait-il que le Brésil ne soit pas plus enthousiaste?». Le journal évoque un pays où l’excitation habituelle autour du foot a laissé place à une certaine morosité.
«Oui, le match va commencer, confirme The Independent, mais à quel prix?». Le journal annonce un surcoût de plus de 8,5 milliards d’euros, et explique que la protestation des Brésiliens est le signe que quelque chose a changé, le signe que l’injustice, finalement, n’est plus vécue comme une fatalité.
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