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Une semaine après sa réélection, le président syrien Bachar al-Assad a annoncé une "amnistie générale" pour les "crimes" commis jusqu’à ce lundi 9 juin, sans pour autant préciser qui serait concerné par la mesure.

Le régime syrien, qui a pour habitude de qualifier les insurgés de "terroristes", annonce régulièrement des amnisties générales. Celle décrétée lundi 9 juin est la cinquième depuis le début de la révolte populaire en Syrie, en mars 2011.

Une annonce qui intervient une semaine après la réélection contestée du président Bachar Al-Assad. Organisée par le régime syrien le 3 juin dans les territoires restés sous son contrôle, ce scrutin a été décrié comme une "parodie de la démocratie" par l'opposition et les pays occidentaux.

D’après la télévision d’État Al-Ikhbariya, qui a fait l’annonce de cette "amnistie générale", elle concernerait tous les "crimes" qui ont été perpétrés jusqu'au 9 juin. Seul problème, il n’a pas été précisé qui serait concerné par cette décision, ni combien de prisonniers seraient libérés. Selon l'agence de presse officielle syrienne Sana, cette amnistie devrait conduire à une réduction de peine pour certains prisonniers sans pour autant signifier leur libération à proprement parler.

Quatre autres amnisties avaient déjà été décrétées par Bachar al-Assad depuis début mars 2011, qui marque le commencement de la révolte populaire en Syrie, transformée depuis en guerre sanglante entre régime et rebelles. Les précédentes annonces dataient du 31 mai, du 21 juin 2011 ainsi que du 15 janvier 2012 et du 16 avril 2013.

D’après la télévision d’État, qui reprend les propos du ministre de la Justice syrien, cette fois l’initiative interviendrait "dans le cadre de la réconciliation et de la cohésion (...) après les victoires de l'armée syrienne" sur le terrain.

Pendant ce temps, des dizaines de milliers de personnes sont encore détenues par Damas, selon des ONG qui rapportent également des cas de torture dans les geôles du régime.

Avec AFP et Reuters