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Les présidents israélien Shimon Peres et palestinien Mahmoud Abbas sont attendus au Vatican, dimanche 8 juin, où ils doivent se réunir avec le pape François, pour prier pour la paix au Proche-Orient.

Le pape François a invité, dimanche 8 juin, dans les somptueux jardins du Vatican les présidents d'Israël et de l’Autorité palestinienne, Shimon Peres et Mahmoud Abbas, à une rencontre de prière. Ils seront accompagnés de délégations non politiques de 15 à 20 personnes, ainsi que du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée. Les trois devraient se donner la main et planter un olivier.

"J'offre ma maison au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière. Tous, nous désirons la paix. Beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes. Nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire", avait déclaré le chef de l'Église catholique, en lançant son invitation aux deux leaders politiques le 25 mai à Bethléem, alors qu’il était en visite en Terre Sainte.
Geste historique
Le Vatican a défini la rencontre comme une "invocation pour la paix" pour éviter qu'elle soit assimilée à une "prière interreligieuse" qui poserait des problèmes inextricables aux trois religions. Ce rendez-vous ne pouvait se tenir ni un vendredi, jour saint musulman, ni un samedi, jour de shabbat pour les juifs. Pour les chrétiens, ce dimanche 8 juin sera celui de la Pentecôte, la troisième plus importante fête après Pâques et Noël.
Dans un ordre respectant la chronologie, les représentants juifs, chrétiens, puis musulmans auront un temps pour prier tour à tour et chacun sur trois thèmes choisis : celui de la "création" qui les rend tous frères, celui de la "demande de pardon", et enfin celui de "l'invocation pour la paix". Les prières en hébreu, anglais, italien, arabe seront accompagnées d'intermèdes musicaux. Enfin, si la "rencontre" a lieu dans les jardins du Vaticain, c’est parce qu’un lieu neutre devait être choisi. Toute salle porteuse de fresques chrétiennes était proscrite et il fallait éviter que la prière soit dirigée vers l'est, direction de La Mecque.
Si ce geste est historique et inédit au Vatican, aucun fruit immédiat n'en est attendu pour relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Dans la foulée de son invitation, le pape avait tenu à préciser que cela ne constituait en aucun cas une tentative de "médiation" de sa part, mais simplement une expression de sa conviction que la prière pouvait inspirer la paix.

Avec AFP