Ciblé par un attentat près de Benghazi mercredi, l'ancien général libyen Khalifa Haftar a été légèrement blessé. Actuellement à la tête d'une offensive contre les milices islamistes de la ville, il a promis "une réponse ferme".
Le général libyen à la retraite Khalifa Haftar, qui mène une campagne militaire contre les groupes islamistes depuis le 16 mai à Benghazi, a survécu à une tentative d'assassinat, mercredi 4 juin, dans la grande ville de l’est libyen.
Après l’attaque, Khalifa Haftar a été transporté à l’hôpital, où il a été traité pour des blessures légères. "Je vais bien", a-t-il déclaré quelques heures plus tard sur la chaîne libyenne Al-Oula, tout en promettant qu’il y aurait "une réponse ferme" à cette tentative d’assassinat.
Selon un des commandants de la force du général Haftar, un kamikaze au volant d'un 4x4 chargé d'explosifs a fait exploser son véhicule près d'un de ses quartiers généraux, près de Benghazi. L'explosion a fait quatre morts et une vingtaine de blessés, d’après des sources médicales.
Son porte-parole, Mohamed Hijazi, a accusé des "groupes terroristes et extrémistes" d'avoir mené cet attentat-suicide qui n'a pas été revendiqué.
L'opération "dignité" vise à éradiquer les "groupes terroristes"
C’est la première attaque visant Khalifa Haftar depuis qu'il a pris la tête de la campagne militaire "dignité" destinée, selon lui, à éradiquer ces mêmes "groupes terroristes". Ces deux dernières semaines, une centaine de personnes ont péri lors de ces combats. "Nous sommes prêts à continuer (notre opération) jusqu'à la réalisation de ses objectifs", a néanmoins précisé l'ancien général, bandage à la main gauche.
Khalifa Haftar a été accusé "de tentative de putsch" par les autorités de transition. Près de trois ans après le renversement du régime de Mouammar Kadhafi, elles n'ont toujours pas réussi à rétablir l'ordre dans le pays, où des milices rivales font toujours la loi.
Un député enlevé à Tripoli
À Tripoli, où deux gouvernements se disputent le pouvoir, un député du Congrès général national, le Parlement de transition libyen, Abou Bakr Maddour, a également été enlevé, mercredi 4 juin, alors qu'il quittait le ministère de la Justice, près du centre de la capitale, selon une source parlementaire. Le rapt n’a pas encore été revendiqué.
Toujours dans la capitale, le siège du gouvernement, où s'est installé cette semaine le Premier ministre contesté Ahmed Miitig, a été touché dans la nuit de mardi à mercredi par une roquette qui a fait des dégâts mais pas de victime.
Avec AFP et Reuters