Mehdi Nemmouche, le suspect numéro un de la tuerie de Bruxelles, dont la garde à vue vient de prendre fin va être présenté mercredi à un juge. Ce dernier devrait lui délivrer un mandat d'arrêt européen en vue de son extradition vers la Belgique.
Mehdi Nemmouche, le Français soupçonné d’être l’auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui a fait trois morts le 24 mai, va être présenté mercredi 4 juin dans l’après-midi au parquet général de Versailles en vue de sa probable extradition vers la Belgique, a indiqué une source judiciaire.
>> À relire sur FRANCE 24 : Nemmouche, Merah, de la prison à la radicalisation
La garde à vue du suspect, qui est resté mutique depuis son interpellation le 30 mai, a pris fin ce mercredi à la section antiterroriste du parquet de Paris au terme de 5 jours. Une prolongation de la garde à vue au-delà de quatre jours est exceptionnelle. Elle n’est possible qu’en cas de risque d’attentat imminent ou pour des raisons de coopération internationale.
Mehdi Nemmouche devrait se voir notifier un mandat d’arrêt européen en vue de sa remise aux autorités belges - qu’il a le droit de contester. Son avocat, Apolin Pepiezep, a déjà déclaré que son client ne s’opposerait pas à la décision du juge.
Originaire de Roubaix, le suspect numéro 1 de la tuerie de Bruxelles a été arrêté vendredi à Marseille, à sa descente d’un car en provenance de Belgique, puis transféré à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Levallois-Perret (Hauts-de Seine).
Le procureur de la République de Paris, François Molins, a déclaré lors d’une conférence de presse que Mehdi Nemmouche possédait un fusil d’assaut Kalachnikov et un pistolet identiques à ceux utilisés à Bruxelles. La carte mémoire de son appareil photo contenait également une vidéo dans laquelle un homme, dont la voix est identifiée à celle du suspect, revendique l’attaque.
Incarcéré à cinq reprises en France, Mehdi Nemmouche se serait autoradicalisé durant sa détention avant de s’envoler vers la Syrie pendant un an, a dit le magistrat, précisant qu’il avait rejoint les rangs des djihadistes de l’EIIL, l’État islamique en Irak et au Levant.
Avec Reuters