
Après plus de deux ans de siège, les rebelles ont entamé mercredi 7 mai leur retrait de la Vieille ville de Homs, appliquant ainsi un accord inédit conclu avec le régime syrien, à un mois de l'élection présidentielle.
Pour la première fois après deux ans de siège, les armes pourraient se taire dans la Vieille ville de Homs, agglomération stratégique du centre de la Syrie. Les groupes rebelles ont entamé, mercredi 7 mai, leur retrait des quartiers centraux, en vertu d'un accord inédit, appelé "l'iniative" par le régime de Bachar al-Assad, conclu entre les deux camps.
L'accord concerne 2 250 personnes, combattants, civils et blessés, selon les rebelles. "Nous nous sommes mis d'accord pour qu'ils se dirigent vers Talbissé et Dar al-Kabira", a expliqué le gouverneur en faisant mention de deux des derniers fiefs rebelles, situés à environ 20 km au nord de Homs. "Avec la sortie de ces hommes armés, l'opération de réconciliation va commencer pour que Homs soit une ville débarrassée des armes et des hommes armés. Nous travaillons pour que l'opération s'applique à tous les quartiers de Homs", a-t-il ajouté, faisant allusion à celui de Waer, où se trouvent des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux déplacés.
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Selon une version du texte de l'accord obtenue par l'AFP, dimanche 4 mai, auprès d'une source de l'opposition, les insurgés pourront quitter le centre de Homs avec leur famille, en conservant leur arme individuelle. Ils pourront aussi emporter leurs affaires personnelles dans des valises et seront transportés vers le nord de la province dans des bus aux vitres teintées, escortés par des policiers. Les combattants devront remettre avant de partir la carte des mines qu'ils ont posées", ajoute l'accord.
Saluant la "résistance légendaire durant plus de deux ans" des rebelles de Homs, surnommée capitale de la Révolution, l'opposition s'est pour sa part félicitée de l'accord et a appelé l'ONU à "s'assurer que le régime (le) respecte (...) et garantisse la sécurité des civils".
Le départ des insurgés représentera une victoire symbolique de taille à moins d'un mois de la présidentielle syrienne, lors de laquelle Bachar al-Assad briguera un troisième mandat.
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Avec AFP