logo

Vidéo : la ville ukrainienne de Kostiantynivka aux mains des séparatistes

Dans l'Est de l'Ukraine, les séparatistes pro-russes revendiquent une nouvelle victoire. Des hommes lourdement armés se sont emparés lundi de la mairie de Konstantinovka, au Nord de la ville russophone de Donestk.

Dans la ville de Kostiantynivka, dans l’Est de l’Ukraine, des militants pro-russes se sont emparés de la mairie, lundi 28 avril. Devant l’édifice, ils ont posé des blocs de béton et des sacs de sable.

"Nous remplissons ces sacs de sable pour assurer notre défense", explique l’un d’entre eux. Derrière ces fortifications, des hommes en armes, portant cagoules et treillis militaire, surveillent l’entrée. Certains ont même des lances grenades sur l'épaule. Profitant de l'absence du maire, ils occupent les lieux. Leur arrivée a été accueillie avec enthousiasme par une foule d'habitants. Beaucoup d’entre eux portent d’ailleurs déjà le ruban noir et orange de la cause séparatiste. Pour leur part, les paramilitaires n'ont pas d'insigne ni de drapeau sur leur uniforme, mais cela ne semble pas poser problèmes à la population.

"Ce sont nos hommes, ce sont eux qui nous défendent, qui protègent les simples citoyens de Konstantinovka. Nous avons confiance en eux", affirme une femme. "Tout ce que l'on pense, c'est qu'ils auraient du venir plus tôt. Nous les attendions", ajoute un autre habitant de Kostiantynivka.

Près d'eux, des volontaires rejoignent les "milices du peuple", un groupe d'autodéfense improvisé. Selon eux, leurs ennemis sont les nationalistes de l'Ouest de l'Ukraine. "C'est ma ville. Je vis ici, j'ai une famille et des enfants. Je vais me battre pour moi même et ma famille. Nous n'avons pas besoin de ces voyous de fascistes", lance un volontaire.

La plupart des habitants de Konstantinovka soutient les séparatistes, mais tous ne partagent pas leur enthousiasme. "Nous avons une Ukraine unie. Nous n'avons pas besoin de créer tout ce bazar. Seulement 1/4 des Ukrainiens soutiennent le referendum", explique ainsi un homme, avant de se faire prendre à partie par un groupe de militants pro-russes.

En s'emparant de la mairie de la ville, les séparatistes ont ignoré les appels de la communauté internationale à désarmer les milices et évacuer les bâtiments administratifs.