Après avoir enregistré, au premier trimestre, un chute de 18 % de son chiffre d'affaires, le leader européen du papier et du carton, le finlandais Stora Enso, a annoncé le licenciement de près de 2 000 employés d'ici à 2011.
AFP - Le numéro un européen du papier et du carton, le finlandais Stora Enso, a annoncé jeudi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.000 emplois supplémentaires dans le monde dans le cadre d'un nouveau plan de restructuration, après de nouvelles pertes au premier trimestre.
"Stora Enso prévoit de réorganiser ses activités dans le but de réduire ses coûts annuels de 250 millions d'euros, en majorité au cours de 2009 et le reste en 2010. Près de 2.000 employés seront affectés, principalement en raison de structures de gestion réduites", indique le groupe dans un communiqué.
Le finlandais, qui emploie environ 40.000 personnes dans le monde, annonce par ailleurs avoir subi une perte nette de 36,1 millions d'euros au premier trimestre, un peu plus lourde que prévu par les analystes, contre un bénéfice net de 66,1 millions l'an passé.
Stora Enso avait déjà supprimé 1.700 emplois et mis 5.000 employés au chômage technique en raison de la baisse de la demande de papier et de bois du fait de la crise économique mondiale.
Les nouvelles suppressions d'emploi concerneront principalement les cols blancs, avertit le groupe.
"Les économies seront principalement obtenues, selon le plan, en réduisant le management de haut et de moyen niveau et en réduisant d'un tiers les emplois de bureaux et l'organisation par pays", indique-t-il.
"Sur le marché européen, la demande devrait rester faible et clairement inférieure à il y a un an pour tous les produits du groupe, et aucune amélioration concrète n'est anticipée avant que l'environnement économique commence à se redresser", indique-t-il.
Entre janvier et mars, le chiffre d'affaires du groupe a chuté de 25% par rapport au premier trimestre 2008 et de 18% par rapport au quatrième trimestre 2008, à 2,13 milliards d'euros.
Stora Enso, comme les autres principaux papetiers et groupes forestiers nordiques, son compatriote UPM-Kymmene et le norvégien Norske Skog, ont multiplié les coupes claires dans leurs effectifs et dans leurs capacités de production ces derniers mois pour s'adapter à la demande.